Coup d’État au Brésil : analyse de la situation sur Radio Canut le 24 juin

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Droitisation de la politique au Brésil : coup d’État et mesures ultra-libérales. Une émission spéciale de Radio Canut revient sur les dernières semaines qui ont vu au Brésil une régression de 50 ans dans un pays qui peine à vaincre ses problèmes de corruption. Témoignages de lyonnais-e-s et de brésilien-ne-s en lutte.

Le Brésil a connu dernièrement de lâches manœuvres politiques engagés par les politiciens les plus réactionnaires :

Interdiction de l’avortement promu par la justice, massacres d’amérindiens et de SDF par la police, stigmatisation de la population LGBTQA, chasse aux « communistes » (comprendre : toute personne qui s’oppose à l’ultralibéralisme), racisme gouvernemental, privatisation en masse des écoles, collèges, lycées et universités, vente à prix d’ami de toutes les infrastructures énergétiques à des compagnies états-uniennes... En quelques semaines, le Brésil a définitivement raté sa chance de devenir un pays développé, et a sombré vers les abîmes de l’infamie libéral-fasciste à la suite d’un coup d’État orchestré par la droite, écartant du pouvoir la présidente socdem Dilma Roussef qui tentant de faire un peu de ménage face à la corruption qui régnait depuis toujours dans la politique brésilienne.

Mais la résistance est en marche, les brésilien-ne-s s’organisent et lutte contre l’avancée du fascisme, contre la banalisation de la culture du viol et du racisme, contre les attaques faites aux minorités, contre la montée du libéralisme.

C’est sur la base de témoignages de brésilien-ne-s et de lyonnais-e-s habitant au Brésil que nous tenterons de faire une brève analyse de la situation sur les ondes rebelles de Radio Canut 102.2 FM sur Lyon et sa région, ce jeudi 24 juin 2016 de 15h à 17h. Afin de mieux connaître la situation par laquelle passe le Brésil, et surtout, de suivre de près les luttes qui se mettent en place contre le fascisme.

vendredi 24 juin 2016

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  • Le 23 juin 2016 à 13:47, par Front Antifasciste Brésilien

    On vous envoie notre premier manifeste sur la situation actuelle au Brésil, par surtout sur le coup, mais sur la possibilité de l’ascension du fascisme a la prochaine élection présidentielle :

    Inquiètes de la montée du fascisme, et de l’avenir de la Liberté et de la Démocratie au Brésil, nous nous adressons a l’opinion publique internationale et a les organisations pour la défense des droits de l’homme de tout le monde, pour dire que :

    Le Brésil vit, aujourd’hui, dans une dictature de fait, où :

    - de 60 à 70% de la population carcérale, de plus de 1 million de personnes, est détenu sans procès.

    - Plus de 50 000 personnes sont tuées chaque année au Brésil, et environ 10% de ce total - de nombreux états ne disposent pas de statistiques officielles - sont tués par la police, avec la justification de situations forgées de résistance à la prison, la plupart pauvres et jeunes du séxe masculin de la périphérie des grand villes.

    - Policiers - certains avec des dizaines de meurtres effectués en “service“ - enlèvent, violentent et battent citoyens jusq à la mort sans être punis.

    - des centaines, milliers, de groupes dans les réseaux sociaux, formés par des policiers, des ex-policiers et des membres de leurs familles défendend, ouvertement, sur internet, la mort et la torture de citoyens par la police, sans aucune sorte de dissuasion de la part de la Justice.

    - Les “milices“ et mafias formés par des ex-agents de la police et des pompiers contrôlent des vastes régions de la périphérie, rackettant les citoyens et leurs familles, et déploient un véritable régime de terreur, avec la torture et le meurtre de quiconque qui s’oppose à eux.

    - La Police a le droit de vie et de mort sur les citoyens ordinaires, et les policiers ne sont jamais punis pour leurs crimes en raison de la constante intimidation des témoins et de menaces et homicides de juges.

    - Militants, avocats et activistes, défenseurs des droits de l’homme, sont harcelés, menacés, persecutées à l’intérieur et à l’extérieur des réseaux sociaux, par le militantisme fasciste, sans aucune protection de la justice.

    - La Cour Suprême - conservatrice et pusillanime, intimidé par la position des médias conservatrices et par la pression fasciste - vient de decreter - contre la orientation constitutionelle - le droit de metre en prison des accusés reconnus coupables en première instance, sans les donner le droit de contester, en liberté, cette decision initiale de la justice.

    - Des tortionnaires et des assassins qui ont reconnut avoir torturé et tué des personnes pendant la dictature militaire, ne peuvent pas etre poursuivies par la loi, ce qui met accent sur l’exigence de les condamnéer hors du pays, et de les placer sous menace d’arrestation par des tribunaux internationaux et par des pays qui ont eue des citoyens assassinés pendant la dictature militaire au brésil.

    - Sous le prétexte de la lutte contre la corruption, hommes d’affaires, politiciens et journalistes sont arrêtés “préventivement“, sans preuves, par décisions basées sur des délations "récompensées", jusqu’à ce qu’ils acceptent d’effectuer, eux-mêmes, des délations sans preuve, accusant d’autres personnes, de sorte qu’ils puissent être libérés, souvent après des mois, plus d’un an d’incarcération et execration devant l’opinion publique, dans une chaîne - qui n’en finisse plus - de délations, emprisonnements, et de “fuites" sélectives d’informations pour la presse, qui avaient dû être protégées sous secret de justice ; afin de garder la popularité d’un juge de droite qui est en train d’être élevée au status de sauveur de la patrie par le fascisme, jusqu’à ce qu’il puisse annoncer, avec grandes possibilités de succès, sa candidature à la prochaine élection présidentielle de 2018.

    - Dans le même contexte de cette soi-disant lutte contre la corruption, le volume d’argent “récupéré" est artificiellement gonflé par l’imposition de lourdes amendes sur des grandes entreprises qui licencient des centaines de milliers de travailleurs ; et voleurs prouvés, avec des millions, des dizaines de millions de dollars en argent dans des banques au exterieur sont lachés, aprés faire des “denociations premiées“, tandis que fonctionnaires de partis politiques et des politiciens avec aucun signe de enrichissement illicite sont arrêtés et condamnés à de lourdes peines, parce qu’ils ont reçu de financement legalment enregistrée a la epoque, soudain transformé en propine par force de l’emprisonnement et de la pression sur des acusées et témoins, qui, si ne declarent pas ce que veulent les policiers et les juges, restent tout le temps en prison, passant directement de l’état de accusé au de condamné, toujours derrière les barreaux, sans le droit de appeler en liberté a des cours superieures.

    - Il y a pas, en effet, de liberté de presse au Brésil. Les grands médias, contrôlés par une demi-douzaine de familles qui dominent les grands réseaux de télévision, d’internet, de la télévision par câble, de la radio et les journaux et magazines, sont abondamment financés par des hommes d’affaires conservateurs et le gouvernement, alors qónt veut finir avec la communication et les réseaux de radio et de télévision publiques et les petits blogueurs qui s’opposent à la progression du fascisme sont persécutés par le gouvernement et menacés par la police et par la justice, quand ils dénoncent les privilèges des procureurs et des juges, comme la rémunération nettement au-dessus du Président de la République, par exemple.

    - Cette dictature juridique-policiale-midiatique est en train de faire croire a la majorité des personnes que la economie bresilenne a eté detruite par le gouvernement qui vient de sortir du pouvoir, alors que :

    - l’économie a avancée de la quatorzième à la huitième position parmi les plus grandes economies du monde au cours des 13 dernières années.

    - la Dette Publique Brute a diminué de 80% en 2002 à 63% aujourd’hui.

    - la Dette Publique Nette est passée de 60% à 35% du PIB aprés la ascension de Lula au pouvoir.

    - 414 milliards de dollars ont été economisées, avec le paiement de 40 milliards de dollars de dette au FMI, en 2005, et l’accumulation de 374 milliards de dollars de réserves internationales, qui font du Brésil, aujourd’hui, le quatrième plus important prêteur individuel externe des Etats-Unis, comme se peut voir dans la page officielle du trésor USA : http://ticdata.treasury.gov/Publish/mfh.txt

    - Selon la Banque Mondiale, le PIB a augmenté de 605 milliards de dollars en 2002 à plus de 2.2 billions de dollars à l’heure actuelle.

    - Le salaire minimum a plus que quadruplé en dollars, en cette période.

    - Que le gouvernement précédent était communiste, quand il a transféré des centaines de milliards de dollars en publicité pour les médias conservateurs et en intérêts à des banques privées, en 13 ans ; et quand il a etait aussi responsable du plus vaste programme de réarmement des forces armées brésiliennes des 500 dernières années.

    - compte tenu de la situation actuelle du Brésil, et de le danger que le plus grand pays d’Amérique Latine avance dans sa transformation, progressive et inexorable, en fait, en une dictature d’extrême-droite si rien n’est fait dans un très court laps de temps, nous faisons appel :

    - A la classe politique brésilienne e au Congréss brésilien, pour q´elle se réorganise, afin de promouvoir les réformes nécessaires pour mettre fin à la terreur juridique-policiale-mediatique, pour rétablir le plus large droit de défense, avec la restriction d’arrestations illégales et de l’utilisation massive de la “denonciation premiée“ et l’imposition de la nécessité de preuve inéquivoque, pour l’arrestation et la condamnation de l’accusé.

    - Aux pays civilisés, pour juger et condamner, dans leurs territoires, à l’extérieur, les tortionnaires et les assassins impliqués avec le meurtre d’opposants sous la dictature militaire brésiliene, et des agents de police impliqués, actuellement, avec le meurtre et la torture de civils au Brésil, avec la création d’une base de données avec ces noms, et de la tenue du procès, a ces personnes, si et quand ils sortent du Brésil.

    - que soient ouverts par les brésiliens à l’étranger, d’autres moyens de communication, qui pourraint être financées par la communauté internationale, afin de promouvoir la divulgation de faits qui ne sont pas déclarés ou reconnus par les médias, conservateurs et proto-fascistes brésiliennes, et de divulguer - en vertu de la poursuite de la “justice“ brésiliene - la réelle situation du pays.

    Que les amoureux et défenseurs de la Liberté et de la Démocratie de tous les pays puisse aider à prévenir la transformation du Brésil en une nation virulente, fundamentaliste, autoritaire, conservatrice et archaïque, dans un rempart fasciste qui sera utilisé pour promouvoir l’avance de l’extrême-droite assassine dans l’ensemble de la planète, avec des conséquences désastreuses, non seulement pour la population brésilienne, mais aussi pour toute l’Amérique Latine.

    Pris en charge par un média, majoritairement conservatrice, élitiste, irresponsable, égoïste et manipulatrice, le Fascisme est de retour et est à la hausse, non seulement dans des pays tels que le Brésil, mais aussi en Europe et aux Etats-unis.

    il est nécessaire que nous nous unissons pour le combattre, au nom de la Liberté et de l’Avenir de nos enfants et petits-enfants, partout dans le monde.

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