Des containers "base de vie" comme dénomme cyniquement le concepteur de ce type d’aménagement ou plutôt en réalité des containers exigus et sombres.
La tenue de ce camp à Lyon, comme à Calais est la porte ouverte à une fausse bonne solution « d’accueil » des réfugiés en France.
Quel retour en arrière pour les quelques cent exilés résidents du Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO) de Viricel (Lyon 6) qui vont subir un 4e déménagement depuis 2016 et le démantèlement de la jungle à Calais.
Du site de la Roseraie à Vénissieux à la résidence Viricel rejointe en 2018, c’est dans des containers que vont être désormais (mal)logés les réfugiés du CAO géré par Habitat et Humanisme (HH).
Un véritable retour à la case départ : « c’est comme à Calais » confiait un afghan du CAO ; oui, mais au cœur de Lyon (7e). Tout un symbole en pleine trêve hivernale…
Pas de miracle de noël en effet pour ces réfugiés qui vont encore une fois laisser derrière eux la plupart de leurs affaires et leurs repères afin d’être hébergés par 3 dans des containers exigus et sans fenêtre.
Déjà traumatisés par leur parcours migratoire, la plupart des résidents ne veulent pas y aller. Malheureusement ils n’en ont pas le choix, s’ils ne suivent pas le mouvement ils sortent ainsi des radars et disent adieu à leur suivi administratif et juridique.
Même traitement pour les bureaux des salariés de HH qui sans réel lieu de vie vont devoir faire face à des situations tendues.
Alors que des bâtiments vides (pourtant chauffés) subsistent dans Lyon, on peut se demander la volonté presque affichée par cette fausse bonne solution. Si ce n’est dégouter encore un peu plus les immigrés et renforcer le ressentiment.
Voici un triste symbole de la crise de l’accueil et non pas de la crise migratoire en France et plus largement en Europe.
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