Pas mal de gens passent mais flippent un peu de l’ambiance et ne restent pas…
Au bout d’un moment on arrive quand même à se regrouper à une quarantaine devant l’opéra.
On se dit que bon maintenant qu’on est là, on partirait bien quand même en cortège et que peut-être ça agrégera les gens qui tournent autour de la place.
Au bout de trois mètres, les keufs nous bloquent en nous disant que la manif n’est pas déposée à la pref et que non, même sur les trottoirs y a pas moyen.
Ça leur demande pourquoi la manif pour Charlie ils ont rien dit alors que c’est pas possible de déposer une manif en deux jours, ils répondent que c’est pas pareil, et qu’il faut virer les drapeaux palestiniens car c’est interdit.
On leur dit que c’est quand même deux poids deux mesures qu’en plus il sont déjà là, qu’on est même pas quarante qu’on lâche l’affaire mais qu’on est une bande de potos qui allons faire un tour en ville. Ils s’énervent, du coup on se barre dans le métro.
On prend une rame, les flics nous attendent à Bellecour, mais on descend pas, on continue à Perrache, à peine arrivés l’armada débarque, on reprend dans l’autre sens sous le tunnel pour arriver à Carnot, on se sépare, rendez-vous à la place du pont.
Certain partent à pied, arrivés sur les quais, l’escadron débarque et nous bloque. Il procède à un contrôle d’identité général en laissant repartir les gens par deux ou
trois.
Tout le monde se rejoint à la Guillotière, on voit les sirènes qui reviennent alors on plaque l’affaire, on se pose sur les quais en ce disant qu’en vrai c’était cool mais que la prochaine fois faudra mieux organiser le truc, que les mouvements spontanés sont autorisés toujours que pour les même et que ça rappelle à certains les déploiements surréalistes de cet été pour les matchs de l’Algérie ou la manif en mémoire du 17 Octobre où les hélicos et canon à eau étaient de sortie pour cent personnes.
On aurait peut être du mettre des badges Charlie plutôt que des drapeaux palestiniens en fait… (ou pas)
Et merci à tous les militants du net qui étaient quatre cent à avoir dit qu’ils venaient sur Facebook, on les attends toujours… c’est dans la rue qu’il faut défendre ses idées pas sur sont tél à Mc do…
On est quand même tous contents d’avoir été là, de ne pas avoir lâché l’affaire et d’avoir fait criser les keufs !
Des Lyonnaises et Lyonnais déters du terter.
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