Deux militants du collectif des Déboulonneurs de Lyon, en lutte contre le
harcèlement publicitaire, ont été dispensés de peine ce mercredi 16 mai,
après avoir assumé le barbouillage d’un panneau à Lyon le 27 janvier 2007. Ce
verdict fait suite au procès du 2 mai (compte-rendu)
Le procureur avait requis 800 euros d’amende, la plus forte peine jamais
requise à l’encontre de Déboulonneurs, tout en reconnaissant lors du procès
que « les conditions de la dispense de peine étaient réunies ». Par ce
jugement, la justice a reconnu la légitimité d’une démarche non-violente de
désobéissance civile. À travers son refus de sanctionner les déboulonneurs,
c’est aussi le harcèlement publicitaire et ses techniques insidieuses de
propagande que la justice condamne.
Dans un procès similaire à Rouen, dont le délibéré sera rendu le 12 juin,
c’est le procureur lui-même qui a demandé la dispense de peine à
l’encontre du barbouilleur. A Paris, c’est une peine d’un euro symbolique qui a été
demandée à sept barbouilleurs lors de leur procès en janvier 2007. D’autres
procès sont attendus à Paris, Lille, etc.
Les Déboulonneurs lyonnais se retrouveront de nouveau devant le Tribunal
correctionnel de Lyon le 4 juin à 14h, suite à un barbouillage effectué le 27
mai 2006. Ils comptent une nouvelle fois porter publiquement le message de
l’exaspération des citoyens devant l’intoxication publicitaire, devant la
dégradation visuelle des paysages urbains et ruraux, et le monopole démesuré
accordé à la communication publicitaire au détriment de la parole
démocratique et civile.
Nous comptons sur vous pour continuer à nous apporter votre soutien et
celui de vos réseaux : même dispensés de peine, nous devons payer les frais de justice !
Le collectif des Déboulonneurs lyonnais
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