Article paru en juin 2012 dans le numéro 34 du trimestriel Offensive. Il fait partie d’un gros dossier consacré à « l’info en luttes », dont différents articles seront publiés sur ce site au cours de l’été.
Plutôt que de s’arrêter à une critique globale des médias et du pouvoir des élites du journalisme, c’est bien à une critique radicale de la fonction même de journaliste qu’il faut s’intéresser. Aussi, au lieu de vouloir faire du journalisme autrement, ne serait-il pas préférable de faire de l’information, mais sans journalistes ? (…)
On admet généralement que ce n’est pas le journalisme en tant que tel qui pose problème mais la manière dont il est pratiqué dans la presse marchande. Le journalisme serait neutre, seul son usage serait problématique. Quand il est « indépendant » ou « engagé », le journalisme serait un bon outil. Un moyen d’accéder à une connaissance critique et un puissant vecteur d’indignation. Or, il s’avère en fait que c’est le journalisme en tant que tel, dans sa forme moderne apparue à l’ère industrielle, qui pose problème : en tant que régime de construction de la réalité et de confiscation de la parole par des intermédiaires autorisés.
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