Avant même que Kyriakos Mytsotakis et son parti conservateur de droite NeaDemokratia ne remportent les élections législatives en Grèce le 7 juillet, l’opinion publique grecque avait été durement travaillée pour répandre une image ennemie du « milieu anarchiste ». Les journaux disposent d’une longue tradition bourgeoise, pleine d’informations faisant état d’affrontements violents intolérables dans le quartier Exarchia d’Athènes : de terroristes attaquant des innocents avec la mafia et de trafic de drogue contrôlé depuis les universités. Le soir des élections, des personnes masquées auraient volé les bulletins de vote du quartier et les auraient brûlés sur le Platia, la place au milieu de l’Exarchia.
Ici on est coincé, ici on attend et ici on s’ennuie.Mytsotakis et ses ministres promettent alors qu’ils vont « nettoyer » le quartier historique, « tout vider », et « traquer » un ou deux groupes anarchistes. Pour cela, ils ont déjà fait les premiers ajustements : 2000 nouveaux policier·ères doivent être embauché·es ; 1500 d’entre elleux reconstruiront l’unité Delta, le fameux escadron de motards, connu pour son approche brutale. L’asile universitaire doit être aboli et l’électricité et l’eau ont été coupées aux premiers squats. De même, une loi permettant d’enfermer les personnes sans papiers jusqu’à 12 mois est déjà en cours d’élaboration. Le Ministère des Migrations a été aboli, le salaire minimum devrait être diminué, ainsi qu’une semaine de 7 jours introduite et les soins de santé réformés.
Mais la résistance se forme. Même s’il y a eu de nombreux moments de division et de conflit au cours des dernières années, tout le monde espère reprendre des forces et souhaite à nouveau protéger les structures et le projet d’un quartier « libéré » de la répression ...
>Rassemblement pour Gaza, pour la Palestine Samedi 20 avril - 15h Place des Terreaux - Lyon
Ce gouvernement criminel parce qu’il subit des pressions internationales (trop souvent verbales) a bombardé le 1er avril l’ambassade d’Iran à Damas, prenant délibérément le risque d’une extension du conflit, en espérant détourner l’attention de ses crimes génocidaires en Palestine.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info