Réprimer pour mieux régner :
La première arme utilisée par le gouvernement est de semer la peur dans les cortèges en organisant des opérations policières extrêmement violentes à l’encontre des manifestant-es.
Les flics, sous les ordres des préfets de police, ont à charge de faire monter la tension dans les manifestations, et d’inonder de lacrymos, de coups de matraques, de flashballs, les cortèges pour dissuader les personnes à participer au mouvement pour le retrait de la loi El Khomeri.
A Strasbourg, place Kléber, les manifestant-e-s ont vu se poster des militaires à côté des policiers. Certains militaires ont intimé l’ordre aux manifestant-e-s de se calmer tout en exhibant leurs fusils d’assaut.
Les flics eux-mêmes ont déclaré à la presse que leur donneurs d’ordre leur exhorte de laisser passer les « casseurs » dont les journalistes adorent parler et de laisser dégénérer. Ceci à des fins de discréditer le mouvement.
De plus, cette presse au service de l’État, relaie évidement les blessés du côté de la police et omets honteusement les centaines de blessés du côté des manifestant-e-s depuis le début du conflit.
Ainsi, en ne parlant que des violences, on ne parle plus de cette loi travail qui n’a que d’autre but que de pressuriser encore plus les salarié-e-s pour enrichir toujours plus les actionnaires et les patrons.
Des arrestations et des condamnations visant surtout les jeunes :
A cela s’ajoute depuis le début du conflit, des dizaines arrestations de jeunes lycéen-nes, de syndicalistes, amené-e-s en comparution immédiates et parfois même condamné-e-s. En cognant sur des lycéen-nes, Valls s’imaginait certainement pouvoir museler la contestation :
25 arrestations au Lycée Doisneau à Vaulx en Velin, la manœuvre est écœurante, mais c’est ce que la préfecture de police à élaboré pour que le mouvement lycéen ne prenne pas dans les quartiers populaires. Dans le 92, 47 lycéen-nes ont été convoqué-e-s à la sûreté territoriale de Nanterre pour avoir participé aux manifestations. Car le gouvernement sait bien que si la jeunesse continue à se mobiliser son projet de loi est foutu. Il compte d’ailleurs bien sur la période des vacances scolaires et des examens pour que la contestation lycéenne et étudiante s’éteigne d’elle même.
Trahison des syndicats jaunes :
Ne parlons pas non plus des tentatives du gouvernement d’amadouer les sociaux traîtres de la CFDT et des autres organisations syndicales réformistes pour endormir le mouvement (et avec qui évidemment cela fonctionne, on en attendait pas moins !) et des organisations syndicales étudiantes qui elles n’ont pas marché dans la combine :
Au lendemain du 9 avril, dans le but de calmer le jeu avec les étudiant-es et les lycéen-nes, Valls avait déjà annoncé des « modifications » à la loi travail en ce qui concerne les jeunes. Cela concernait en gros :
la taxation des CDD courts (qui existe déjà)
l’augmentation des salaires des apprentis de 30 à 40 euros par mois entièrement rémunéré par l’Etat et évidemment non pas par les patrons
la généralisation de la caution locative étudiante, vivement critiquée par le droit au logement qui craint que les propriétaires en profitent pour augmenter les loyers
la prolongation de la bourse sur des critères sociaux 4 mois après la fin des études, l’augmentation de 10% du montant des bourses lycéennes.
Les jeunes ne sont pas dupes, et ont bien compris le versant scandaleux de la loi travail qui est bien de vider de sens le CDI en facilitant les licenciements, en créant encore plus de précarité.
Voyant que rien n’y fait, Valls a fait avaliser le recours au 49.3 au conseil des ministres.
La première motion de censure de la soi-disant gauche est passée à deux doigts nous dit-on (56 sur les 58 requis), on en pleurerait presque tellement cela sent la fumisterie.
Quand à la droite, qui rappelons nous quand même est favorable à un épurement encore plus radical du droit du travail, et saute sur l’occase pour faire péter le gouvernement actuel, n’a pas obtenu de majorité pour sa motion de censure.
Les soi-disant frondeurs du PS ont fait carpette, bien trop apeurés de se voir viré de leur parti pourri, privé de leur avantages de parlementaires et du pognon qu’ils engrangent avec nos impôts.
Une seule solution : la lutte !
Car dites-vous bien que les élus ne représentent qu’eux même. La démocratie parlementaire est une farce, et nous ne devons plus déléguer notre pouvoir à des élus qui ne savent que trahir le peuple et servir leurs intérêts et ceux du patronat et des capitalistes. La seule démocratie est celle du peuple. Une démocratie directe, fédéraliste, avec des représentants mandatés, et révocables à tout moment
Nous appelons tous les salarié-es, chômeurs chômeuses , précaires, étudiant-es à rejoindre en masse les mobilisations actuelles.
Face au gouvernement et à la loi El Khomeri, œuvrons pour la grève générale, en se mobilisant dans la rue, dans nos boites, dans les quartiers, dans les lycées, et dans les facs !
mardi 17 Mai à 11h aux Brotteaux
jeudi 19 Mai à 11h à la Manufacture des Tabacs
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