Restons vigilants pour les soutenir et se tenir prêts à aller sur place
en cas de besoin.
Suite au suicide d’un ouvrier sans-papiers de 22 ans, vendredi soir au
centre de rétention du Canet, à Marseille, les sans-papiers du centre de
rétention de Saint-Exupéry, à Lyon, ont décidé d’entamer une grève de la
faim à partir de dimanche midi. Cet ouvrier du bâtiment avait été arrêté
sur son lieu de travail au mois d’octobre. Il était enfermé depuis neuf
jours au centre de rétention du Canet et était menacé d’être déporté en
Turquie : on l’a retrouvé pendu dans sa chambre.
Samedi matin 2 décembre, une trentaine de personnes ont manifesté devant le
centre de rétention de Lyon-Saint Exupéry pour apporter leur soutien à Samir
Kahloucha, un sans-papiers en grève de la faim depuis mardi 28 novembre. Les
manifestants ont réclamé "des papiers pour tous ou plus de papiers du
tout", la fermeture des centres de rétention, et l’arrêt des expulsions. Cette mobilisation a encouragé l’ensemble des personnes enfermées à se mettre à réagir.
La grève de la faim est effective pour l’ensemble des personnes enfermées dans le centre de rétention. Aucune personne n’a accepté de manger ce matin, aujourd’hui dimanche 3 décembre, malgré les pressions énormes des policiers. La cour a été fermée. La télé aussi. Ils font tout pour les contrarier et les obliger à ce qu’ils s’alimentent. Mais cela n’a pas eu d’influence sur la détermination des sans papiers.
88 personnes sont actuellement enfermées au centre de rétention de
Saint-Exupéry : aussi bien des adultes que des enfants. Leur seul crime
: ne pas avoir la nationalité française. Toutes ces personnes sont
menacées d’être déportées dans des pays où les attendent des conditions
de vie encore plus misérables.
Suite à l’annonce de la grève de la faim, le directeur du centre de
rétention de Saint-Exupéry a décidé de fermer l’accès à la cour,
aggravant ainsi d’autant plus les conditions de détention des personnes
enfermées qui désormais sont cantonnées à l’intérieur du bâtiment.
Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin, et Jacques Chirac sont
responsables de la mort d’un ouvrier. Ils doivent assumer leurs
responsabilités et libérer immédiatement tous les sans-papiers enfermés
en centre de rétention.
LES SANS-PAPIERS SONT DES TRAVAILLEURS. LES DEPORTATIONS DE SANS-PAPIERS
SONT UNE ATTAQUE CONTRE TOUS LES TRAVAILLEURS.
EMPECHONS LES DEPORTATIONS ! FERMONS LES CENTRES DE RETENTION !
DES PAPIERS POUR TOUS OU PLUS DE PAPIERS DU TOUT !
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