Guillotière, repas de quartier dimanche 3 avril à 13h : que faire pour que ce quartier reste populaire ?

1469 visites
1 complément

Face à la machine urbanistique et sécuritaire visant à la disparition des quartiers populaires de centres-villes, à l’oeuvre dans le 7e arrondissement, nous (des individu-e-s, un ou des futurs collectifs ?), vous invitons à une discussion autour d’un repas de quartier. Venez donc dimanche 3 avril à 13h îlot Mazagran (croisement rues Sébastien Gryphe et Montesquieu) avec à manger si vous le voulez, et des idées !

Voici le texte de l’affiche et du tract diffusés.

Mais qu’est - ce qui se passe dans mon quartier ?

Les projets de transformation urbaine détruisent les espaces de vie du quartier, en créant de grands espaces dégagés où tout est cadré, aseptisé ou commercial (par exemple les nouvelles berges sur les quais, l’ancienne Fosse aux ours).

L’augmentation du coût de la vie - hausse des loyers, stationnement payant partout, immeubles de haut standing, implantation de bars et commerces visant une population aisée - pousse les populations modestes à quitter le centre ville.

Des populations sont considérées comme indésirables et déplacées au moyen de pression policière et d’arrêtés municipaux : Roms, travailleuses du sexe, personnes sans papiers, squatteuses-eurs, chibanis … , pendant que la ville vend une image multi-culturelle de la Guillotière.

Sécurité et répression : commissariat place Bahadourian, bouclage de la place du pont, contrôles au faciès, vidéo-surveillance, réglementation de la consommation d’ alcool sur les quais... Cette forte présence policière s’auto-justifie : « si les policiers sont là, c’est qu’il y en a besoin » . Avec cette logique, il n’y en aura jamais assez !

La politique "Ville propre" (brigades anti - affichage libre, anti - tags, anti - crottes) s’accompagne de dispositifs de gestion et de contrôle de l’espace public (« mobilier urbain » : barrières, poteaux, nouveaux parcs ), contribuant à son aseptisation. Les moments conviviaux et festifs sont limités à des lieux payants (boîtes de nuit, terrasses, bars). Il est impossible de vivre librement l’espace public.

Si l’on ne se sent pas forcément visé-e par toutes ces actions des pouvoirs publics ou immobiliers, elles participent toutes de la même logique de transformation et de suppression des quartiers populaires des centre-villes. A qui profitent ces changements ? Quelle liberté, quelle sécurité et quel confort nous propose-t-on ? Que voulons-nous ?

La Guillotière, un des derniers « îlots » populaires en centre-ville ? Pour combien de temps encore ?

Voir aussi ces articles récents publiés sur Rebellyon :
- Le surlieu ou le quartier-Narcisse
- Le Progrès, à propos de la place du Pont (Place Gabriel Péri) : un journalisme de ragots !
- Lyon et l’étranger, le devoir de tolérance contre l’hygiénisme social.

Réapproprions-nous l’espace public !!

P.-S.

Vous pouvez télécharger l’affiche et le tract pour participer à leur diffusion, en bonne qualité pour imprimer, ou en format « petit » pour envoyer par courriel.

Documents associés à l'article :

dimanche 3 avril 2011

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

  • Le 4 avril 2011 à 03:13, par n

    sans parler de la suppression des bancs place gabriel péri, ou plutôt la place des hommes debout : qu’ils nous expliquent pourquoi ils ont modifié l’arrêt de tram simplement pour qu’on ne puisse pas s’y asseoir.

Publiez !

Comment publier sur Rebellyon.info?

Rebellyon.info n’est pas un collectif de rédaction, c’est un outil qui permet la publication d’articles que vous proposez. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment être publié !
Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir
via le mail contact [at] rebellyon.info