Dans ce cadre, trois paysans viendront témoigner de leurs situations : José Chala, leader d’un mouvement paysan afro-équatorien, Polycarpe M’Poyi, formateur congolais sur les droits civiques auprès des organisations paysannes, et Gérard Boinon, secrétaire général de la Confédération paysanne Rhône-Alpes.

Le programme est le suivant :

Le 15 avril
 9.00 - 11.00 : Petit-déjeuner presse autour du témoignage des 3 paysans.
Agronomes et Vétérinaires sans frontières - 58 rue Raulin, Lyon 7^e

Le 16 avril
 12.00 - 14.00 : Buffet campagnard.
Place Louis Pradel, Lyon 1^er.
 14.00 - 15.00 : Tapage diurne.
Pots, casseroles et Batucada brésilienne pour symboliser les luttes paysannes à travers le monde.
Place Louis Pradel, Lyon 1^er.
 18.00 - 20.00 : Conférence-débat : « Fin des paysans, faim dans le monde »
État des lieux des conditions paysannes en Equateur, au Congo et en France.
16 rue de l’Abbaye d’Ainay, Lyon 2^e.

17 avril, journée de la terre et des luttes paysannes

Le 17 avril 1996, dix-neuf paysans du MST (Mouvement des travailleurs ruraux sans terre) étaient assassinés au Brésil par des hommes de mains des grands propriétaires terriens. Ce massacre, toujours impuni, est intervenu alors que Via campesina se réunissait au Mexique pour sa deuxième Conférence internationale.

En mémoire à cette tuerie, les délégués ont instauré " une journée mondiale des luttes paysannes ". Depuis cette date, la répression contre les paysans et aussi contre les opposants au rouleau compresseur de la globalisation devient de plus en plus vive. Et ceci, partout dans le monde. C’est pourquoi, Via Campesina, réunie à Porto Alegre en janvier dernier, décida de faire du 17 avril 2002 la journée de manifestations contre la répression des mouvements sociaux.

En France, la Confédération paysanne s’est mobilisée dans tous les départements pour exiger que la terre soit accessible au plus grand nombre. En Europe, la capitalisation excessive des exploitations les rend intransmissibles et interdit l’accès au métier de paysan. Cette journée est aussi une occasion pour créer un débat sur l’utilisation des 12 milliards d’euros versés, chaque année, à l’agriculture française. Les citoyens veulent exercer leur droit de regard sur les politiques agricoles. Ainsi pourra-t-on sortir des seules logiques libérales et fédérer un ensemble d’attentes sociales, dont la souveraineté alimentaire est l’indispensable clé de voûte à la paix dans le monde.

Cécile Koehler
(Article du dossier de Campagnes Solidaires, n° 163, mai 2002, mensuel de la Confédération Paysanne).

Plus d’infos :
17 Avril : Journée Internationale des Luttes Paysannes - Via Capesina