L’AG de Lyon 3 de vendredi 24 mars a voté massivement en faveur de la grève sans blocage. Mais la disposition reste difficile à appliquer dans une fac où les absences sont toujours comptabilisées : difficile de se mobiliser dans ces conditions !

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AG du vendredi 24 mars

Aujourd’hui vendredi 24 mars (12h) l’AG à la Manu s’est déroulée selon le même schéma que celle de mercredi.
Alertés par les syndicats et corpos de droite, les étudiants étaient venus en masse (1500 environ) pour voter sur le blocage. Bien sûr, il n’avait pas été question d’inscrire ce sujet à l’ordre du jour, mais il a été impossible de le dire dans un amphi noyauté par l’UNI, la corpo et quelques sympathisants FN comme en compte notre chère fac. Des personnes distribuaient des autocollants « Non à la violence, non au blocage ». Bravo l’amalgame.
Après avoir exigé l’élargissement de la tribune à leurs représentants non élus, ce qui n’a soit dit en passant eu aucune incidence sur le déroulement de l’AG, les militants de droite ont pourri le débat en huant violemment les interventions de la tribune et des étudiants favorables au mouvement. L’accusation de vouloir attendre la dispersion de l’AG pour voter en douce le blocage a incité le comité de moblisation à effectuer un vote immédiat sur le sujet.
Bien sûr, les étudiants de droite refusant un vote à main levée qui les obligeraient à se découvrir, et bien qu’ils aient été invités à compter les voix, ont exigé un vote à bulletin secret organisé par l’université et se déroulant sur une journée, avec dépouillement commun.

N’ayant pas d’objections devant une demande pour une fois démocratique, le comité de mobilisation a procédé au vote, et la motion a été adoptée.
Une fois ce point éclairci, nombre d’étudiants sont repartis, dont une bonne part des perturbateurs. Le débat a pu reprendre dans le calme, car ceux qui ne cessent de critiquer le manque de démocratie des AG et qui font tout pour les pourrir, notamment en insultant et en huant les intervenants, avaient obtenu ce pour quoi ils étaient venus.

Il faut regretter que les étudiants n’aient toujours pas compris que le comité ne souhaite pas le blocage, et se laissent manipuler par des organisations de droite dont le seul souci est de pourrir le mouvement en décourageant les mobilisés.

Dans un amphi de plus de 500 personnes, les débats ont donc repris et ont abouti à l’adoption de plusieurs motions, à savoir :
 une motion de soutien aux facs bloquées avec relève des étudiants par les mobilisés de Lyon 3 et approvisionnement.
 une journée banalisée le mardi 28 mars, avec appel aux professeurs de ne pas tenir compte des absences
 une AG Lundi midi à la Manu pour débattre de la suite du mouvement, sans aborder le sujet du blocage, voté plusieurs jours plus tard (date à préciser en accord avec l’Université et les organisations de droite)
 l’envoi d’une délégation, élue, à la Coordination Nationale Etudiante qui se tiendra ce week-end à Aix-Marseille
 l’envoi d’une délégation au secrétaire général de l’université pour demander la non-comptabilisation des absences durant le mouvement.
 l’arrêt du contrôle des cartes d’étudiants à l’entrée des campus, insultant pour les étudiants de Lyon 2

Et enfin, une déclaration commune :
"Ni amendable, ni négociable, retrait du CPE ! Non aux violences et aux provocations !
A Lyon 3 grève sans blocage, absences non sanctionnées, et pour cela dans l’unité : grève interprofessionnelle générale jusqu’au retrait !"

En plus, bien sûr, du vote à bulletin secret organisé par l’université avec listings et contrôle des cartes d’étudiants, sur la question du blocage : pas de vote sur la question en dehors de cette consultation, pas même en AG.