La Soirée du Doc : « La Révolution ne sera pas Télévisée »

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à l’Atelier des Canulars le jeudi 16 Mai à partir de 20 h. Ce film présente la chronologie du putsch et la mobilisation des millions de Vénézuéliens qui entraîna le retour au pouvoir d’Hugo Chávez le 11 avril 2002, 48 h seulement après le début du coup d’état.

La Soirée du Doc :" La Révolution ne sera pas Télévisée " de Kim Bartley et Donnacha O’Briain, Irlande, 2003, 1h 04.

Coup d’État contre Chavez ou La Révolution ne sera pas Télévisée a été
tourné par deux réalisatrices Irlandaise qui préparaient un documentaire
sur Hugo Chávez au Venezuela. Elles se trouvaient à l’intérieur du palais
présidentiel quand fut déclenché, le 11 avril 2002, le coup d’État préparé
par la compagnie pétrolière du Venezuela, des dirigeants militaires, des
propriétaires de chaînes de télévision privées, de la hiérarchie de
l’église catholique, de l’ambassade des États-Unis à Caracas et avec le
soutien de l’Espagne, de la Colombie, du Salvador.

Le film présente la chronologie du putsch et la mobilisation des millions
de Vénézuéliens qui entraîna le retour au pouvoir d’Hugo Chávez, 48 h
seulement après le début du coup d’état.

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Nous vous rappelons que l’Atelier des Canulars ouvre ses portes à 20h !!!
Mais que le documentaire de la Soirée du Doc commencent toujours vers 20h30 !!!
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Dix ans après les faits, le coup d’Etat raté contre Hugo Chavez se regarde
encore comme un film d’action à la Paul Greengrass.
Kim Bartley (coréalisatrice avec Donnacha O’Briain) a capturé les
événements au cœur du palais présidentiel pris d’assaut. Récit épique.

Le but initial de votre travail au Venezuela était de réaliser une
biographie d’Hugo Chavez : dans quelles conditions s’est déroulé votre
tournage ? Est-ce que cet accès exclusif à la tête de l’Etat vénézuélien a
pu influencer votre vision du contexte local ? Comment avez-vous réussi à
gagner la confiance de l’entourage présidentiel afin de poursuivre votre
travail ?

Nous avons simplement passé les mois précédents à nous immerger dans le
quotidien du palais présidentiel, en essayant de comprendre voire gagner
la confiance de l’entourage de Chavez. Au moment du déclenchement du coup
d’Etat, nous étions connues et acceptées mais ce fut un processus très
long. Personne dans l’entourage de Chavez n’avait eu d’expérience de
documentaire ou avait été filmé pour autre chose que des reportages
d’information, si bien que très souvent les gens ne comprenaient pas
pourquoi nous voulions filmer ce qu’ils considéraient alors comme des
banalités routinières.

Nous avons également filmé des centaines d’heures de rassemblements et
autres manifestations dans les barrios… cependant, il est évident que
lorsque le coup d’Etat s’est produit, les événements d’avril 2002 ont pris
le pas sur le reste. Bien que nous ayons bénéficié d’un accès « exclusif »
d’un point de vue documentaire, nous étions bien loin d’un accès sans
entraves.

Nous étions là pour réaliser notre expérience documentaire dans un style « 
vérité », le but étant d’observer plutôt que de livrer une actualité « 
reportage ». Ce film n’a jamais eu vocation à être un véhicule pour
l’exposition d’une analyse approfondie, aussi je ne pense pas que « 
l’accès exclusif » ait influencé notre vision de ce qui se déroulait au
Venezuela à cette époque.

« D’un point de vue de documentariste, ce fut un moment extraordinaire de
se retrouver à l’intérieur, d’enregistrer ce qui se produisait »

Au fur et à mesure que les événements s’enchainent lors de votre présence
au palais présidentiel de Miraflorès, vous vous retrouvez subitement au
cœur de l’action. Quel était votre état d’esprit à ce moment ? Êtes-vous
subitement devenues des reporters de guerre ? Aviez-vous hésité à
continuer à tout prix au péril de votre propre sécurité ?

La situation ce jour-là était extrêmement tendue, il y avait énormément de
confusion et de bruit, personne ne savait vraiment ce qui se passait. Je
pense que tout le monde à l’intérieur du palais ce soir-là se sentait
nerveux, mais nous n’avons jamais envisagé de quitter les lieux. D’un
point de vue de documentariste, ce fut un moment extraordinaire de se
retrouver à l’intérieur, d’enregistrer ce qui se produisait.

« Je ne me vois pas comme une cinéaste militante mais comme une cinéaste
engagée »

Quand nous avons quitté notre appartement ce matin-là, nous n’avions
aucune idée qu’en début de soirée nous allions être à court de cassettes
et commencer à écraser les scènes que nous avions prises le jour-même…
heureusement, nous disposions de suffisamment de batteries.

En dépit d’un accueil globalement positif du film, la critique s’est
portée sur le manque de contextualisation et certains vous ont même taxé
d’être pro-Chavez (certains membres du gouvernement du Venezuela auraient
encouragé sa diffusion pour conforter le soutien à l’administration de
Chavez, NDLR). Comment défendez-vous la neutralité et la véracité de votre
reportage ? Diriez-vous que vous êtes cinéastes militants ?

Je ne me vois pas comme une cinéaste militante mais comme une cinéaste
engagée. J’aime me consacrer à des sujets que je considère légitimes et
c’est évidemment un choix subjectif, or, quand je démarre un tournage je
m’efforce de rester critique et ouverte d’esprit. Travailler avec une
coréalisatrice a été, dans ce cas, une expérience fantastique, car cela
nous a permis à la fois de nous remettre constamment en question et de
débattre pendant la totalité du processus, du l’origine jusqu’à la
postproduction.

Nos idéaux de l’époque étaient bien plus proches du camp de Chavez que de
l’opposition vénézuélienne, mais cela était évident dès le début du
documentaire et il est tout à fait raisonnable pour un documentaire « 
d’auteur créatif ».

Quelle sorte de pression avez-vous du subir dans la production de votre
documentaire ? Est-ce qu’un quelconque gouvernement a tenté de dénoncer ou
de promouvoir votre travail ?

Non, il n’y a jamais eu de pression autre que les pressions commerciales
habituelles pour pousser à la dramatisation : l’un des diffuseurs voulait
monter le récit à la première personne, en nous prenant comme sujets en
tant que cinéastes, de sorte que la voix off raconte à quel point nous
étions effrayées… ce genre de bêtises. Mais nous avons refusé. Toutefois,
politiquement parlant, il n’a jamais été question de pression. Le
gouvernement vénézuélien à ma connaissance, a pris le film comme une
preuve de leur version des faits, ainsi soit-il.

En 1992, Chavez avait tenté un coup d’Etat militaire et a été emprisonné à
la suite de cet échec. Devrions-nous voir en lui un « tyran éclairé » qui
cherchent à libérer son peuple en utilisant les mêmes méthodes que ses
adversaires ? Ou est-il une sorte d’Allende victorieux ?

Je n’aurais certainement pas à le qualifier de « tyran », il a été élu
démocratiquement à trois reprises. Bien qu’il existe des comparaisons
faites avec Allende, Chavez a un style bien à lui.

« L’expérience m’a appris à ne pas croire ce que j’entends dans la presse
au sujet du Venezuela »

Avez-vous eu la possibilité de rencontrer des représentants de médias de
l’opposition telle que la chaîne RCTV, manifestement impliquée dans le
soutien aux putschistes ?

Non, nous n’avons jamais eu aucun contact avec eux. La responsabilité des
médias dans la genèse de l’hystérie collective était claire pour nous bien
avant le coup d’Etat, cependant les véritables rôles de ces protagonistes
sont devenus plus explicites par la suite.

Dix ans après les faits, comment considérez-vous ce documentaire ? Est-ce
que votre jugement a évolué par rapport à la situation politique du
Venezuela ? Des regrets ?

Ce fut une expérience fantastique et j’ai pour principe de ne pas
commenter les évènements dans la mesure où je n’y suis pas retournée
depuis des années… L’expérience m’a appris à ne pas croire ce que
j’entends dans la presse au sujet du Venezuela ! Pour former une
quelconque opinion équilibrée des évènements actuels, il faudrait beaucoup
de lecture et un suivi continu et je n’ai vraiment pas de temps à
consacrer au Venezuela quand je travaille sur de nouveaux sujets.

Je garderai toujours une grande admiration pour ce que Chavez tente
d’accomplir : faire qu’une majorité du peuple vénézuélien participe au
changement et se rende compte que les citoyens ont aussi une voix. Mon
seul regret est d’avoir perdu trop d’énergie aux prises avec certains de
ceux qui ont tentés de jeter le discrédit sur ce documentaire.

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La révolution ne sera pas télévisée est un documentaire de 2003 au sujet
des événements d’avril 2002 au Venezuela, où le président Hugo Chavez fut
renversé par un coup d’Etat. Cet excellent documentaire de Kim Bartley et
Donnacha O’Briain est un extraordinaire compte-rendu des événements
survenus dans la République Bolivarienne du Venezuela au mois d’avril
2002, durant le gouvernement du président Hugo Chavez Frias, qui après
l’écrasante victoire dans des élections démocratiques et dans le
référendum par lequel fut approuvé une nouvelle constitution, commença
avec un large soutien populaire le processus révolutionnaire que vit le
peuple vénézuélien.

Le 11 avril 2002 le président vénézuélien Hugo Chavez avait été déplacé de
son bureau et avait été remplacé par un nouveau gouvernement intérimaire.
Ce qui de fait s’était passé était le premier coup d’Etat latino-américain
du XXIe siècle, et le premier coup d’Etat médiatique du monde parrainé par
les moyens de communication, la direction de l’église et du patronat, qui
fut exécuté par des militaires de haut rang.

A partir des témoignages directs des faits recueillis durant les 47 heures
que dura le coup, se reconstruisent les moments tendus vécus par la
victoire du coup, la répression, et le vide informatif des jours
postérieurs, et la formidable réaction du peuple et de jeunes militaires
loyaux, qui restituèrent le président Hugo Chavez Frias dans la matinée du
14 avril. Après l’échec du coup le processus révolutionnaire continua sa
marche.

L’opposition, spécialement le patronat, décida de faire un coup d’Etat
quand le président Chavez approuva le 10 décembre 2001 un paquet de 49
importants décrets-lois, qui rendit furieuse l’opposition. Les plus
critiqués par celle-ci furent la loi sur la terre (qui permit d’exproprier
les grandes propriétés) et la loi sur les hydrocarbures. Immédiatement
après cela, les patrons regroupés dans la Fédération Fedecamaras,
s’appuyant sur son énorme pouvoir dans le pays, réalisèrent une grève
générale avec l’intention de forcer la sortie du président Chavez, mais
ils échouèrent.

Le 9 avril 2002, les patrons, la hiérarchie de l’église catholique, les
syndicats corrompus (CTV), les partis politiques qui gouvernèrent dans le
passé, et les télévisions privées du Venezuela, appelèrent à une autre
grève générale cette fois de caractère illimitée, pour forcer à nouveau le
président Chavez à démissionner. Au troisième jour de la grève, les
protestations se transformèrent en troubles, une marche contre le
gouvernement fut déviée de son parcours illégalement vers le palais
présidentiel de Miraflorès où il y avait aussi une concentration d’appui
au gouvernement. Des affrontements armés se produisirent qui firent des
blessés et des morts du fait de francs-tireurs, et par la conduite
disproportionnée de la police métropolitaine (contrôlée par un maire
d’opposition), qui causèrent un massacre avec des dizaines de morts et des
centaines de blessés parmi les partisans du gouvernement d’Hugo Chavez.

Un groupe de militaires (surtout des généraux et des officiers supérieurs)
demanda la démission du président Chavez, qui fut détenu et transféré hors
de Caracas, dans une conférence de presse préparée où ils parlent de morts
quand il ne s’était produit encore aucun coup de feu. Ce même jour put
être assermenté Pedro Carmona, président des entrepreneurs vénézuéliens,
comme président intérimaire. Son premier acte officiel fut la dissolution
du Parlement (Assemblée Nationale), du Tribunal suprême de Justice, du
Conseil National Electoral, et la destitution du Procureur général, du
contrôleur et du défenseur du peuple. Le nouveau gouvernement dut
affronter immédiatement les protestations populaires qui se maintenaient
fermes en faveur de Chavez. Des jeunes militaires se soulevèrent à Maracay
et les protestations populaires forcèrent la sortie de Carmona et du reste
des personnes liées au nouveau gouvernement, qui durent s’échapper du
pays. Le 14 avril 2002 Chavez fut libéré de sa prison militaire et rétabli
comme chef de l’Etat.

Après l’échec du coup d’état, le 2 décembre 2002 l’opposition appela à un
arrêt civique national avec l’objectif de paralyser la production et la
distribution du pétrole, mais ils n’atteignirent pas leur objectif et
l’arrêt pétrolier échoua. Après un long et complexe processus de
discussion entre le gouvernement et l’opposition, le président Chavez
accepta finalement de convoquer un référendum révocatoire de son mandat à
la moitié de celui-ci comme le prévoit la nouvelle constitution, le 15
août 2004. La nouvelle victoire électorale du président Chavez avec un
appui populaire de 59% confirma son mandat et constitua une énorme avancée
dans la consolidation du processus révolutionnaire vénézuélien.

La Révolution Bolivarienne : un processus révolutionnaire à l’ombre de
Bolivar

Un des aspects les plus intéressants en relation avec le processus
révolutionnaire vénézuélien a été qu’il a prit le nom d’un homme connu
comme le Libérateur, Simon Bolivar. Leader de la guerre d’indépendance du
Venezuela contre les colonisateurs espagnols au début du XIXe siècle,
Bolivar libéra aussi 4 pays en Amérique du Sud : la Colombie, l’Équateur,
le Pérou et la Bolivie (ainsi appelée à partir de son nom).

Inspiré par l’idéal républicain d’un peuple souverain décidant de son
propre futur, Bolivar eu aussi la vision d’une Amérique latine unie et
indépendante des États-Unis d’Amérique du Nord. Néanmoins, et après une
admirable série de victoires militaires, Bolivar fut écarté par les élites
locales qui prirent le pouvoir dans les républiques libérées et sa vision
jamais matérialisée. Bolivar mourut en 1830.

Dans les 120 années postérieures à la mort de Bolivar, le Venezuela fut
gouverné, à quelques exceptions près, par une série de dictateurs despotes
jusqu’en 1958. En janvier de cette année, une coalition civico-militaire
déposa le dictateur d’alors, Marco Perez Jimenez et pour la première fois
la promesse d’une démocratie réelle et d’une société ouverte était proche
pour le Venezuela. Cependant cette promesse fut réduite à néant quand les
deux partis majoritaires, Action Démocratique et COPEI, décidèrent de
partager le pouvoir exclusivement entre eux par l’accord connu comme le
"Pacte de Punto Fijo".

Appuyé par le gouvernement des États-Unis, le but du "Pacte de Punto Fijo"
était d’exclure la gauche de la vie politique, et le bipartisme dans le
système politique caractérisa le Venezuela dans les 40 années qui
suivirent. Durant le boom pétrolier des années 70, cette structure
politique se maintint grâce à la corruption mais après la chute des prix
du pétrole dans les années 80 la crise commença à être évidente. Quoique
des centaines de milliards de dollars entraient dans le pays par les
revenus pétroliers, la redistribution de la richesse était inégale, étant
donné que 80% des 23 millions d’habitants du Venezuela se trouvait vivre
dans la pauvreté.

La situation en 1989 était plus que critique. Pendant que le peuple était
dans une situation de pauvreté extrême, les cas de corruption se
multipliaient. Le peuple explosa et démontra son malaise contre le
gouvernement du président d’alors, Carlos Andrés Pérez (AD). Cette
protestation massive fut connue comme le "Caracazo". Le 16 février 1989 le
président récemment élu Carlos Andrés Pérez présenta au pays le programme
d’ajustement macro-économique, le dénommé "paquet économique".

Étant donné le caractère simultané, massif, inattendu et violent de ces
événements, les forces policières régulières se trouvèrent débordées. Au
vu de la situation,à la mi-journée du 28, le président ordonna à la Garde
Nationale et à l’Armée de réprimer les troubles. Il décréta également
l’état d’urgence, pendant lequel restèrent suspendues un groupe de
garanties constitutionnelles durant les 10 jours suivants. Les Forces
Armées assumèrent le contrôle de l’ordre public et fut décrété un
couvre-feu sur l’ensemble du territoire national. La plus grande partie
des victimes de la répression résulta comme conséquence de l’intervention
de la Garde Nationale et de l’Armée dans le contrôle de l’ordre public.
83% des morts n’avaient pas d’antécédents judiciaires. Les données
indiquent que la cause de la mort dans 98% des cas fut de blessures par
armes à feu. La majorité des personnes qui moururent étaient jeunes, dont
38 mineurs.

Trois années après le "Caracazo" on pouvait voir clairement les résultats
du "paquet économique" : une franche détérioration du niveau de vie de la
population, particulièrement des couches moyennes et des travailleurs et
de ses perspectives, en même temps qu’une augmentation de la corruption et
la concentration toujours plus grande de la richesse et du pouvoir dans
les cercles restreints des clans politiques, économiques et militaires, ce
qui eut comme résultat, un mécontentement généralisé de la population et
un divorce de celle-ci avec les instances du pouvoir, et provoqua les
événements du 4 février 1992.

Ce fut dans ce cadre qu’Hugo Chavez fit un putsch militaire en février
1992. Durant des années Chavez et un groupe d’officiers des forces armées,
inspirés de l’étude de Bolivar, avaient commencé à définir une philosophie
politique qu’ils appelèrent le Bolivarianisme. Ils tentèrent de
ressusciter quelques unes des valeurs centrales de Bolivar qui selon leur
point de vue avaient été perdues dans le Venezuela moderne : indépendance
nationale, autosuffisance économique, et l’éthique du service public.

Le résultat du coup manqué de 1992 est que Chavez devint un symbole
populaire de résistance au vieux système politique, particulièrement chez
les pauvres. A la suite de sa libération en 1994, Chavez se proposa de
construire un mouvement politique de base large, regroupant des partis de
gauche comme le MAS, Patria para Todos et le Parti Communiste, ainsi que
son propre parti, le Mouvement Cinquième République. Ce mouvement lança un
agenda défini comme bolivarien, inspiré par la vision de Bolivar d’une
société démocratique avec des droits réels pour tous les citoyens.

Aux élections présidentielles de 1998 Chavez gagna avec 56% des voix, puis
impulsa un processus constituant pour élaborer une nouvelle constitution
pour le pays. Il organisa des élections nationales pour élire l’Assemblée
Nationale Constituante, où des représentants des partis politiques et de
la société civile écrivirent une nouvelle "Grande Charte", comme l’appela
Chavez alors. Cette nouvelle constitution fut soumise et approuvée par
référendum populaire en 1999.

Un des piliers centraux de cette Constitution Bolivarienne est son
parti-pris pour la démocratie participative, l’idée que les citoyens
doivent être activement impliqués dans le processus politique de prise de
décisions. Pour cette fin, la constitution permet, entre autres choses,
que chaque fonctionnaire élu par le vote populaire puisse être destitué de
sa charge par référendum populaire à la moitié de sa période. Le
gouvernement de Chavez a aussi impulsé la création des dénommés "Cercles
Bolivariens", associations de voisins et communautés dont le noyau réside
dans l’éducation populaire et l’activisme. Son objectif est de promouvoir
un espace pour que le peuple exerce ses droits sous la nouvelle
constitution, comme les soins médicaux gratuits et l’éducation, et
d’exiger la sanction de ses représentants et gouvernements locaux quand
existent des fautes dans leur mise en oeuvre.

De plus, il convient de relever que Chavez a ranimé l’idéal de Simon
Bolivar d’unifier l’Amérique latine, l’aspiration à l’intégration
latino-américaine. Quant les élites de ces pays se manifestent soupçonneux
à l’égard de l’idée, les réalités locales avec des millions d’habitants du
Chiapas jusqu’au Chili ressentant les effets négatifs des politiques
néolibérales de Washington, en viennent à penser que le terrain est
fertile pour cette idée. Deux cent ans plus tard, le Libérateur a encore
une grande influence.

David Arrabali Campos

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L’Atelier des Canulars
91 rue Montesquieu
Lyon 7e
Métro : Saxe-Gambetta

L’Atelier des Canulars est une association dont l’adhésion est à Prix Libre, et puis toutes les soirées le sont aussi ...

A bientôt !

http://latelierdescanulars.over-blog.com/

jeudi 16 mai 2013

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