Ceux qui à l’abri de la clim, ou du bord de leurs piscines donnent des leçons d’économies d’énergie devraient venir récupérer les calories des millions de logements des cités d’immeubles en béton ou il fait 42 le jour et 38 la nuit.

Si les dispositifs publics qui accompagnent la canicule sont présents, ils le sont beaucoup sur la communication et l’image afin de démontrer que la veille sanitaire est bien une préoccupation du politique.

Nous nous souvenons quand même bien que c’est suite à la canicule de 2003 que les salariés donnent une journée de travail gratuit à la solidarité et que les employeurs empochent la productivité de cette journée.

Il ressort pourtant toujours de façon criante que les inégalités sociales et territoriales font souffrir et mettent en danger la vie des personnes les plus démunies, des chômeurs, des salariés et des retraités des quartiers pauvres.

Des millions de salariés, privés d’emplois, retraités et chômeurs ne peuvent pas quitter leur ville pour partir en vacances, par faute de moyens suffisants et restent contraints au béton surchauffé.

Les retraités, les chômeurs, (24 pour cent en moyenne sur notre union locale) sont condamnés à se ruer sur les ventilateurs et autres climatiseurs importés qui viennent par conteneur de l’autre bout de la planète et qui vont plomber leurs factures d’électricité, (500 ventilateurs vendus en une heure dans un supermarché !!!) et qu’il faudra stocker ensuite pendant 11 mois dans la cave .

La seule solution pour se réfrigérer un peu pour des millions de personnes, c’est d’aller se réfugier dans les supermarchés et autres centres commerciaux pour profiter de la climatisation, bonjour les plages et bonjour la culture, merci Macron de nous offrir plus de dimanche au frais dans les centres commerciaux !

Les personnes âgées sont moins endurantes à la chaleur, les jeunes enfants également, alors buvez et aérez vos appartements pour ne pas mourir, nous
disent ils !

Ne pas mourir ?

Alors chiche les pouvoirs publics et les politiques, à quand un plan national d’investissement et de modernisation énergétique pour généraliser la climatisation dans les immeubles d’habitation pour protéger les plus fragiles, les personnes âgées et les jeunes enfants.

Quant aux entreprises, quelles mesures prennent t’ils pour permettre aux salariés de passer cette période dans les meilleures conditions ?

La protection de la santé des travailleurs est de la responsabilité de l’employeur, or on voit encore trop de salariés qui travaillent sous des températures supérieures à 30 degré pour un travail sédentaire, qui selon l’INRS est la température maximum à laquelle les salariés peuvent être exposés sans risques pour la santé, cette température maximum étant ramené à 28 degré pour les travaux physiques.

Ainsi tous type de travaux non urgents et qui ne mettent pas en péril la sécurité d’autre personnes ou de bien peuvent et doivent être reportés, les notions de couts et de délais ne doivent pas prévaloir sur la santé des salariés.

Les salariés disposent du droit de retrait pour situation de danger grave et imminents, ils ne sauraient être inquiétés pour cette raison , leur salaire doit être intégralement maintenu, les CHSCT ou les DP peuvent déposer un droit d’alerte auprès de l’employeur pour faire cesser une situation de danger grave et imminent.

L’union locale CGT invite les salariés des entreprises à se rapprocher de leur syndicat pour exiger ensemble des mesures d’aménagement du travail et de ses conditions qui permettent de préserver la santé de tous.

Communiqué de l’union locale CGT de Vénissieux, Saint fons, Feyzin, le 16 juillet 2015

Température extérieure source météo France 38 degré .