L’annonce d’une hausse de frais de scolarité dès la session d’automne 2012, par le gouvernement libéral de Jean Charest, a été le coup d’envoi d’une riposte étudiante à la mi-février. L’État veut augmenter les frais de 75% en 5 ans et 180 000 étudiant-e-s (carrés rouges) sortent en grève générale illimitée (GGI). Après une négociation qui a avorté, cette même hausse est passée à 82% en 7 ans. La réplique étudiante s’est corsée et l’entente fut rejetée à l’unanimité par toutes les assemblées générales des associations en grève. Le gouvernement s’appuie alors sur les étudiant-e-s réactionnaires (carrés verts) qui demandent des injonctions et impose aux administrations de régler localement la crise qui se pointe à l’horizon. Les injonctions sont défiées. La répression et la judiciarisation sont au bout du bâton.
Ce texte ne cherche pas tant à faire un bilan de la situation, mais à relever certains moments critiques qui ont donné l’orientation à la situation actuelle. Il veut apporter quelques informations et réflexions pour les camarades à l’extérieur du Québec sur l’apport et les limites de la GGI dans sa propre lutte et dans les luttes sociales à venir. C’est pourquoi, nous nous proposons de dresser la table des instants qui nous semblent porteurs d’espoir et des éléments que nous questionnons. Il sera question d’observer la radicalisation de la lutte par l’action directe, la soumission du syndicalisme de combat à l’agenda gouvernemental et la réponse citoyenne au régime démocratique resserré. Précisons enfin que nous sommes partie prenante de cette lutte à la base, soit comme étudiantes (en cycle supérieur universitaire, en technique collégiale) ou en soutien extérieur non-étudiant.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info