La police vous protège ? Attention !

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En quelques jours, 5 personnes viennent de mourir de façon brutale et une lutte pour garder la vie. Pour 4 d’entre elles, c’est précisément à l’ intérieur des commissariats que cela s’est passé, 2 morts en trois jours à Bordeaux, un défénestré à Lyon et un autre à Paris. Un autre est mort lors d’une interpellation à Paris, et un jeune de 14 ans fauché par un policier à Marseille.

Sur les bords de la Garonne en Gironde, on emmène un homme pour cause d’état d’ébriété dans la soirée. Il meurt à 2h du matin d’une hémorragie cérébrale suite à un coup derrière le crâne ! Le second décès à Bordeaux est celui d’un Marocain de 29 ans trouvé pendu dans sa cellule.

Dans la capitale, c’est un indépendantiste corse qui se ’’défénestre" du 3e étage (il est actuellement entre la vie et la mort).

Et toujours le même refrain de la part des autorités : c’est pas nous.

Une semaine s’est écoulée depuis le début de l’écriture de cet article.
Au cours de cette semaine, un autre homme de 56 ans meurt « défenestré » à l’Hôtel de Police de Lyon.
À Marseille, c’est un garçon de 14 ans qui est mort, après avoir été renversé par une voiture de police passée au feu rouge sans gyrophare, sans sirène, à fond la caisse, sur un passage piéton.
Et il faut aussi déplorer le décès de Lamine DIENG, jeune Français de 25 ans, mort lui aussi entre les mains de la police le dimanche 17 juin au matin, dans la rue de la Bidassoa Paris 20e.

Compassion pour un gendarme abattu, mépris pour les autres.

Et puis, il y a l’histoire de ce gendarme abattu par des malfaiteurs.
Encore la mort d’un être humain dans cette course poursuite flics/inculpés, flics/innocents, où des flics pas si « sauveurs » qu’ils veulent bien le prétendre jouent les Zorros.
Un détail et pas des moindres concernant la mort du gendarme : le chef d’Etat outré intervient personnellement à corps et à cris par l’intermédiaire des médias pour que la justice fasse son travail.
En France le politique pèse sur le judiciaire.
Bien entendu, pas un mot de pitié ou un mot tout court pour les autres victimes citées ci-dessus.

Apparemment un cadavre assermenté vaut son pesant d’or !

La mort ou les blessures des uns sont, semble-t-il, plus importantes que celles des autres. Sont exclus ceux qui se mettent en travers du chemin des représentants de « leurs lois ».

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Nous témoignons toute notre solidarité à Maud, cette jeune femme de Grenoble touchée de plein fouet par une grenade, lors d’une manifestation anti-Sarkozy le 16 mai : elle est handicapée à vie (perte de l’odorat et du goût et peut-être d’un oeil) et traumatisée profondément. Une autre jeune fille a aussi reçu en pleine figure une grenade lacrymogène le soir du 6 mai à Lyon. Elle est aussi très traumatisée et a dû subir une opération.

Liberté, Egalité, Fraternité : certains morts et blessés ont été effacé sur le Déclaration des Droits de l’Homme (à vérifier dans les archives, au fond du grenier de vos mairies).
Espérons que l’effet Sarko va s’atténuer car pendant 5 ans à ce rythme de mortalité il n’y aura plus de problème dans les prisons ! On fait de la place pour le futur, il y aura de la place pour nos chères têtes brunes, blondes ou rousses.

La méthode policière actuelle

La méthode policière actuelle, placée sous l’égide du plan Vigipirate rouge, c’est de pousser la population dans un état de crainte latent.
La plupart des gens sont ainsi sous la tension de toutes les mesures contraignantes d’un Etat qui durcit ses interventions car ne sachant pas apporter des solutions à leurs problèmes.

On préfère mettre la pression. Petit à petit ils se tairont.

A ce petit jeu tout le monde déguste, prendre sa voiture, fumer : permis ? pas permis ? Traverser dans les clous..... Des petits riens de tous les jours qui deviennent corvées.

Votre cas est aggravé si vous êtes immigré, chômeur.... vous devez circuler pratiquement avec pancarte dans le dos ’’à contrôler d’urgence’’ en indiquant l’heure et la date du dernier épluchage de papiers.

Dans des cas extrêmes la police provoque elle même l’échéance fatale : 2 jeunes à St-Fons encastrés dans un mur, la police à distance attendant le résultat fatal de leur éradication définitive (nous voulons dire mort bien entendu).

Gardons aussi en mémoire ces 2 mineurs électrocutés dans un transformateur, la police est à l’affût comme à la chasse. Ils ne sont pas paranos paraît-il, mais comme dit le nouveau slogan de droite ’’décompléxés’’.

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Pas de complexe de la part de ces « pauvres » fonctionnaires de police sauvagement agressés dans l’exercice de leur fonction pour toucher les dommages et intérêts si généreusement distribués par le tribunal.

L’ouvrier de Rhodia brulé début juin au 3e degré et sur plus de 40% du corps aurait grandement droit à des dommages et intérêts. Mais là on parle d’erreur humaine. Peut-être arrivera t-il à toucher quelques indemnités !?

Quand une personne choisit le métier de policier, il ne doit pas s’attendre à ce que les gens lui disent ’’On veut des bisous’’. Payé au mérite, intouchable judiciairement, encouragé par sa hiérarchie au sommet : plus aucune retenue.

Une scène observée dernièrement : l’interception d’une voiture conduite par un jeune.
Là où avant un simple avertissement verbal aurait suffit lors d’un contrôle des papiers pour une petite infraction, maintenant on déballe le" grand jeu’’. On éjecte des voitures pour peu que l’aspect, le look... Tout de suite le tutoiement.
Dans ce cas, ils sont 4 à intervenir. L’un des 4 reste en retrait avec la main sur la crosse du gun.
Et après, c’est les papiers, la fouille de l’intérieur du véhicule, du coffre sans les gants, puis les mains sur le capot les jambes écartées, palpation.
Enfin après 40 mn il repart et tout cela pour un départ au vert prétendument anticipé...

Toujours plus de répression, mais DE MOINS EN MOINS DE SOCIAL

Toujours plus de répression, LES TETES SE VIDENT

Toujours plus de répression, PLUS D’ESPOIR

QUI SEME LA TERREUR RECOLTE LA FUREUR

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  • Le 28 juin 2007 à 17:07

    une petit bouquin (sorti il ya déjà quelques années) de Maurice Rasjfus à l’espirt frappeur, sobrement intitulé « bavures » recenssait déjà plusieurs centaines de cas dans toute la france. je pense qu’on peut le trouver à la plume noire ou à la gryffe.

  • Le 26 juin 2007 à 15:36, par PéKa

    Bonjour à tous,

    Sur ce sujet je vous propose deux adresses :

    http://quefaitlapolice.samizdat.net/

    Ainsi que ce témoignage d’un ex-officier de police :

    http://videobaseproject.net/video81.html

    Pour s’informer sur « la case prison » :

    http://prison.eu.org/

    A consommer avec modération, mais à connaître...

    PéKa

  • Le 26 juin 2007 à 08:41

    c’est déjà le cas, va voir sur ce lien

    http://resistons.lautre.net/

    résistance

  • Le 26 juin 2007 à 01:45, par Pococo

    Sur Lyon il existe une base de données sur les comparutions immédiates avec une rubrique « Violence policière » qui repertorie 2 cas de violences policières. La publication est ouverte à tous.

  • Le 26 juin 2007 à 01:00

    Je serais curieux de savoir si il existe un site ou quelquechose répertoriant ce genre de cas avec le suivi juridique, les peines eventuelles, dans le cas contraire c’est peut étre à envisager.

  • Le 25 juin 2007 à 23:49

    Décès du jeune renversé à Marseille par une voiture de police
    [2007-06-25 07:16]

    MARSEILLE (Reuters) - L’adolescent renversé samedi par une voiture de police sur un passage protégé à Marseille est décédé.

    « Il est décédé dimanche en début de soirée », a précisé un porte-parole de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM).

    Hospitalisé dans un état critique, l’adolescent de 14 ans avait été percuté par un véhicule de police alors qu’il traversait la rue sur un passage protégé en poussant son vélo, tandis que le signal pour les piétons était au vert.

    Il a été projeté à une vingtaine de mètres sous la violence du choc.

    La garde à vue du conducteur, un policier stagiaire de 22 ans, a été prolongée de vingt-quatre heures.

    « Il s’agit de déterminer les circonstances exactes de l’accident », a-t-on précisé de source proche de l’enquête. Un test d’alcoolémie pratiqué sur le policier s’est révélé négatif.

    Dans le cadre de l’enquête administrative de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), les bandes d’enregistrement entre le véhicule de patrouille et la salle de commandement ont été saisies.

    Une vingtaine de témoins ont été entendus. Selon leurs témoignages, la voiture de patrouille a brûlé un feu rouge sans actionner son avertisseur sonore. Les avis divergent sur l’utilisation du gyrophare que le policier dit avoir actionné.

    Selon les premiers éléments de l’enquête, le conducteur devait se rendre à l’hôpital Nord pour permettre une relève de garde de détenu. C’est une opération de police qui ne relève pas, a priori, de l’urgence.

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