Il y a un an, nous avons créé le Collectif Solidarité entre femmes à la rue. Nous occupons des gymnases et organisons des actions pour obtenir de l’hébergement et visibiliser les violences physiques, sexuelles et psychologiques que nous vivons sans logement. Nous avons déjà gagné des solutions d’hébergement pour 150 personnes par la lutte !
En mai, nous avons occupé 2 gymnases et avons subi des expulsions violentes, demandées par la mairie de Lyon à la préfecture. Nous n’avons rien lâché car une grande partie du collectif, au moins 200 personnes, femmes seules ou avec leur famille, sont toujours sans logement. Après 2 mois de lutte et de négociations avec la mairie, Sandrine Runel, adjointe à la Solidarité, s’est enfin engagée à nous aider : fin août, elle va mettre un bâtiment à disposition pour 60 d’entre nous, à Lyon, pour au moins un an, avec un accompagnement social ! C’est une victoire !
Mais 60 places ce n’est pas suffisant : que va-t-il se passer pour les autres membres de notre collectif ?
C’est pourquoi nous réquisitionnons un batiment de la Métropole, à Valse, vide depuis bientôt 2 ans, pour nous abriter et continuer notre lutte jusqu’à l’obtention d’un logement decent pour toutes et tous ! Ce bâtiment, en très bon état, a déjà été squatté il y a des années et ses occupant.es avaient accepté partir pour permettre la transformation du bâtiment en logements étudiants. Mais depuis 2 ans, rien : les travaux ne commenceront pas avant un an et les logements sont prévus pour 2027.
Pendant ce temps là, la Métropole annonce la remise à la rue de dizaines de familles et l’arrêt temporaire des prises en charge à l’hôtel, même pour les femmes à la rue relevant de ses compétences légales (mères isolées avec enfants de moins de 3 ans). Elle dit que c’est à l’Etat d’héberger. Hier encore, la Préfecture a expulsé une famille de notre collectif qui squattait un appartement vide à Vénissieux, avec ses enfants de 2 et 4 ans, sans proposer aucune solution. Elle est de retour à la rue. Qu’attend la Métropole de la part d’un Etat de plus en plus raciste et sexiste ? La Métropole dit que l’hôtel, c’est cher et inadapté. La solution, nous la connaissons :
la mise à disposition et la réquisition des bâtiments vides !
Pourquoi ne pas utiliser ce bâtiment, et tant d’autres, pour héberger des femmes et des familles, plutôt que de les vendre pour en faire des logements étudiants dans des années ?
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