Jeudi 29 Avril 2010

Athènes (Grèce) : A deux jours du 1^er mai, plus de cinq cents personnes (principalement des enseignant-e-s et des syndicalistes) ont manifesté à Athènes, dans l’après-midi du jeudi 29 avril 2010, pour protester contre les mesure dites « d’austérité ». Les manifestant-e-s ont tenté de pénétrer dans le Ministère des Finances et se sont heurté-e-s à la police qui a chargé et tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser. Quelques abribus ont été défoncés.

Vendredi 30 Avril 2010

Mirpur (Bangladesh) : Quatrième journée consécutive d’affrontements à Mirpur, près de Dhaka (capitale du pays), entre des milliers d’ouvrier-e-s du textile (10 000 selon la police) et la police locale, dans plusieurs secteurs de la région. Les ouvrier-e-s, issu-e-s de huit usines différentes, réclament des augmentations de salaires. La police a tenté de les expulser des routes qu’ils et elles bloquaient vendredi 30 mai depuis plusieurs heures (après avoir saccagé leurs usines), sans succès. La circulation routière a finalement été rétablie, au prix de vingt blessé-e-s parmi les travailleur-euse-s en grève. Un ministre leur avait promis une augmentation des salaires dans les trois mois, les grèves et affrontements ont débuté car les travailleur-euse-s ne faisaient pas confiance dans les promesses du gouvernement.

 Téhéran (Iran) : Près d’un millier de personnes s’est attaqué vendredi après-midi à la police qui quadrillait la place Ferdoussi en scandant « Mort à Khameney ! ».

 Berlin & Hambourg (Allemagne) : Neuf personnes ont été arrêtées vendredi soir à Hambourg et trente-quatre à Berlin à l’occasion de la Walpurgisnacht (nuit de fête précédant le 1^er mai en Allemagne). Dix-sept policiers ont été blessés à Hambourg et des affrontements avec des néo-nazis ont eu lieu à Berlin. 5800 policiers sont mobilisés depuis deux jours rien qu’à Berlin.

 Quito (Équateur) : Des étudiant-e-s de l’université Mejia ont bloqué vendredi matin le centre et les accès de la capitale pour protester contre gouvernement et l’augmentation du prix du lait et du pain. Une pluie de pierres est tombée sur la police qui a tenté de stopper la manifestation. Aucune arrestation et aucun-e blessé-e n’est à déplorer. Les étudient-e-s comptent intensifier leur mouvement dans la semaine qui suit.

 Tirana (Albanie) : Quelques heurts ont éclatés entre jeunes manifestant-e-s et policiers vendredi soir lors d’une manifestation de l’opposition socialiste au gouvernement albanais réunissant des dizaines de milliers de personnes. Ceux-ci demandent un recompte des voix des élections législatives.

 Tucuman (Argentine) : Environ 600 soldats ont été mobilisés pour expulser entre 250 et 350 familles qui squattaient un grand domaine. Les habitant-e-s du quartier (plus de 1000 personnes) se sont affronté-e-s aux soldats avec des pierres, des bâtons et des cocktails Molotov. La circulation a été bloquée avec des barricades de pneus enflammés. Des habitant-e-s de toute la région ont convergé pour soutenir les squatteur-euse-s. Après un premier revers et trois arrestations et deux blessé-e-s, l’armée s’est retirée pour « préserver l’intégrité physique des soldats ».

Samedi 1^er Mai 2010

 Lausanne (Suisse) : un cortège s’est séparé de la manifestation en vue de rejoindre la Paradeplatz, comme annoncé préalablement dans plusieurs communiqués. Le cortège a été stoppé par un cordon de police et un camion muni d’un canon à eau. Affiches et appel, voir aussi Occupation des locaux du PS contre la répression
 Zürich : 7000 manifestant-e-s. Affrontements entre la police et trois cents militant-e-s du Revolutionären Aufbau. Plus de deux cents personnes ont été arrêtées. Appel
 Berne : Quinze personnes ont été arrêtées après que plus de deux cents manifestant-e-s se soient déchaîné-e-s dans le centre-ville. Un poste de police a été attaqué au cocktail Molotov. Affiche et appel

 Allemagne : Le 1^er mai en Allemagne

 Jakarta (Indonésie) : Plusieurs milliers d’indonésien-ne-s ont manifesté pour une sécurité sociale plus favorable aux travailleur-euse-s. Des affrontements ont éclaté à proximité du palais présidentiel et la police a fait usage de canons à eau. 15 000 policiers ont été mobilisés.

 Bogota (Colombie) : Près de 300 personnes ont été arrêtées et 16 personnes blessées (dont deux policiers et deux candidats aux élections présidentielles) à la suite des émeutes qui ont clôt les cinq manifestations qui ont eu lieu en ville et qui ont rassemblé plus de 100 000 personnes. Des journalistes et des photographes ont été frappés par la police et ont porté plainte. 13 000 policiers (dont plus de 2000 soldats) ont été mobilisés. Des affrontements ont également eu lieu à Cali.

 Santiago (Chili) : Environ 66 personnes ont été arrêtées après des affrontements entre police et manifestant-e-s. 10 000 personnes ont participé à la manifestation.

 Athènes et Salonique (Grèce) : Le 1^er mai à Athènes et Salonique (voir aussi le blog Occupied London

 Katmandou (Népal) : Plusieurs dizaines de milliers de manifestant-e-s partisan-e-s des rebelles maoïstes ont manifesté en réclamant le retour de ceux-ci au gouvernement, alors que la veille, la manifestant-e-s s’entrainaient déjà à l’affrontement.

 Macao (Chine) : des affrontements ont éclaté après que le millier de manifestant-e-s aient tenté de passer les cordons de police pour rejoindre le quartier touristique.

 Gaza (Palestine) : Plus de 2000 Palestinien-ne-s ont manifesté dans le nord de la bande de Gaza pour protester contre le blocus imposé par l’État d’Israël. Par ailleurs, plusieurs centaines de personnes ont fait un sit-in à Rafah, près de la frontière avec l’Égypte.

 Grenoble (France) : Le 1^er mai à Grenoble

 Cuba : des centaines de milliers de manifestant-e-s, notamment contre l’embargo américain.

 Vienne (Autriche) : 100 000 manifestant-e-s.

 Téhéran (Iran) : Deux manifestants ont été hospitalisés après avoir vu leur groupe attaqué par des miliciens et des policiers qui les ont violemment chargés. Le groupe de manifestant-e-s a riposté à l’attaque. D’autres attaques et des dizaines d’arrestations ont eu lieu depuis 11h du matin à plusieurs endroits de la ville. Plus de 4000 personnes ont finalement pu manifester, non sans affrontements. Des manifestations et affrontements ont eu lieu dans plusieurs villes de province (principalement à Ispahan).

 Istambul (Turquie) : 300 000 manifestant-e-s ont pu se rendre sur la place de Taksim, accessible pour la première fois à une manifestation depuis 34 ans. De nombreu-se-x manifestant-e-s ont scandé « Main dans la main contre le fascisme ! ». 22 000 policiers ont été mobilisés. Pas d’incidents « notables », selon les « médias ».

 Los Angeles (États-Unis) : 50 000 personnes ont manifesté contre la loi anti-immigration votée le mois dernier en Arizona. 2 personnes ont été arrêtées à Santa Cruz après qu’une manifestation se soit attaqué à plusieurs entreprises.

 Bagdad (Irak) : trois cents partisan-e-s du Parti Communiste Irakien ont manifesté pour réclamer des mesures urgentes contre le chômage et l’abrogation d’un décret interdisant l’activité syndicale dans le secteur public.

 Moscou (Russie) : plus de cinq mille communistes ont manifesté avec plusieurs dizaines de milliers de partisan-e-s de Vladimir Poutine...

 Saint-Petersbourg (Russie) : banderoles « Les travailleurs ne devraient pas payer pour la crise », « Pas de hausses des prix », « Les responsables doivent payer ».

 Landivisiau (Bretagne) : plus d’une centaine de militant-e-s de l’organisation identitaire Jeune Bretagne se sont heurté-e-s à autant de contre-manifestant-e-s antifascistes, les empêchant de défiler. Une personne a été interpellée, apparemment du côté des antifas.

 Oaxaca (Mexique) : Environ 40000 personnes dans les rues de la capitale de l’État d’Oaxaca ont scandé leurs rages envers leur gouverneur. La nécessité de la lutte ensemble et de la solidarité avec les zapatistes, les luttes autonomes indigènes, la palestine, et différents luttes comme celles des enseignants ou le rappel des victoires du mouvement révolutionnaire. La ville a été recouverte de tags. Des discussions et des petites manifestations se sont poursuivies toute la journée. Ce fut aussi le moment de se rappeler les compagnonEs non présentEs (prison, disparu, blessé ou assassiné), notamment l’attaque meurtrière de la semaine où 2 camarades sont morts (De plus lire Oaxaca 2006 : Entretien avec L., activiste autonome)