Une vingtaine de personnes ont répondu ce mardi 14 février à l’appel du collectif 17 janvier et se sont retrouvées place Jean Macé pour aller occuper une nouvelle agence de Pôle Emploi. Laissant les flics sur place, elles se sont dispersées pour mieux se retrouver à l’agence du boulevard Vivier Merle ou elles ont déployé leur tente au milieu de l’agence. Elles ont ensuite commencé à redécorer les lieux : « de Pôle Emploi à Fukushima, stop aux radiations ! », « Marre de parler à un mur, occupation » ou encore « Grève des chômeurs » ont fleuri sur des panneaux amenés par les occupant.es.
L’agence est restée ouverte, les occupant.es ne souhaitant pas pour l’instant empêcher les rdvs des allocataires mais plutôt, pour aujourd’hui, entamer des discussions avec les autres chômeur.euses et précaires qui viennent à Pôle Emploi ainsi qu’avec le personnel.
Une allocataire venue protester au sujet de sa radiation a été soutenue par les occupant.es afin d’obtenir l’annulation de la radiation et le maintien de ses droits. La directrice départementale venue discuter avec les occupant.es a accepté les revendications et annulé la radiation. Comme quoi l’action collective, ça paye ! 3 autres dossiers ont ensuite été soumis par les occupant.es.
Après deux heures d’échanges avec la directrice départementale, les allocataires venu.es pour leur rdv et les salarié.es de Pôle Emploi, les occupant.es ont décidé de lever l’ancre en se promettant de revenir régulièrement pour différentes formes d’occupation.
[rouge] Débriefing de l’action du 14 février et préparation des prochaines mobilisations le mardi 21 février à 18 heures au 04bis rue de l’Université[/rouge]
Le suivi de l’occupation
12h15 : Les occupant.es s’en vont, jusqu’à la prochaine fois !
11h : La radiation a été prestement annulée. L’action collective, ça paye !
10h30 : Les occupant.es ont trouvé à qui parler, la directrice départementale étudie le cas de radiation
10h : Vous pouvez rejoindre l’occupation au 107 boulevard Vivier Merle et partager le petit-déjeuner de lutte amené par les occupant.es.
Extrait du tract distribué sur place :
Les mesures gouvernementales sont au service du patronnat et continuent de nous enfoncer dans la précarité, la compétition et la culpabilité. Quand on nous insulte de « profiteurs », « d’assistées », de « fainéants », de « fraudeuses », nous ripostons.
Parce que le traitement de masse de la pauvreté nie la spécificité de nos vies :
Arrêt immédiat des radiations.
Parce que les allocations (ARE, RSA, APL, ASS, Allocation familliale, etc...) ne sont pas des privilèges :
Maintien des indémnisations jusqu’au retour à l’emploi et et droit à l’indemnisation chômage quelque soit le motif de rupture du contrat.
Parce que les institutions sociales nous divisent entre « bon » et « mauvais » allocataires :
Annulation du service de travail obligatoire (Contrat Unique d’Insertion) de 7h pour les allocataires du RSA et droit au RSA pour les moins de 25 ans.
Nous dénonçons aussi (et surtout) :
la fusion de l’ANPE et des ASSEDIC en Pôle Emploi , véritable machine infernale de destruction des droits sociaux acquis des usagers et des salariés.
l’organisation délibérée dans la société du chômage et de la précarité de masse au bénéfice du patronat au mépris de nos conditions de vie.
Dans toute la France, des chomeur.euses et précaires occupent régulièrement des Pôle Emploi depuis quelques semaines. Pour la journée du 14 février, des occupations étaient prévues à Bordeaux, Lille, Paris, Quimper, Rennes et Toulouse. Voir le site de la cip pour plus de détails
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