Début juillet 2024, Karine est expulsée de son logement dans lequel elle habite depuis 2009 avec ses deux enfants dont elle a la garde exclusive.
Après son expulsion, Alliade ne lui permet pas de récupérer ses documents, ni son matériel médical qui lui est nécessaire pour se soigner.
Le bailleur social n’est alors pas sans savoir que Karine a d’importants problèmes de santé et qu’elle ne peut pas prendre ses médicaments, ni honorer ses rendez- vous médicaux ou subir les opérations médicales dont elle a besoin, sans avoir accès à un logement stable et digne. Alliade met donc consciemment en danger la vie de Karine en l’expulsant avec ses enfants.
Après nous être mobilisé.es aux côtés de Karine et après plusieurs rendez-vous, Alliade Habitat a enfin concédé retrouver un logement pour Karine et ses enfants.
Alliade s’est alors engagé à reloger la famille sous réserve de la mise en place d’un bail glissant (un organisme joue le rôle d’intermédiaire entre la bailleur et la personne pour le versement des loyers) pour renouer un « rapport de confiance ». Karine a accepté et a effectué toutes les démarches nécessaires pour la mise en place du dispositif.
Nous découvrons cependant avec stupeur, ce lundi 9 décembre et deux mois plus tard, lors d’une réunion entre l’assistante sociale, Alliade (ayant insisté sur le fait qu’ils préféraient que le DAL69 ne soit pas présent lors de la rencontre.) et Karine que malgré toutes les démarches entreprises, Alliade acceptera de reloger la famille qu’à condition que Karine soit placée sous tutelle !
Quel rapport de confiance est-il possible d’entretenir avec un bailleur « social » qui trahit ses engagements et met en danger la vie de ses locataires ? C’est la question que nous nous posons.
La tutelle est par ailleurs un dispositif juridique lourd, qui concerne les personnes ayant perdu leur autonomie ou souffrant d’une altération profonde de leurs capacités physiques ou mentales, qui semble profondément inadapté à la situation de Karine. Alliade, entreprise « sociale » au dérisoire chiffre d’affaires de 347 millions d’euros en 2023, impose sans aucune justification médicale la tutelle à Karine, ce qui ne peut que davantage la précariser.
On reconnaît là une stratégie du bailleur qui individualise la situation de Karine et qui l’infantilise en psychiatrisant le problème à la place de prendre ses responsabilités.
Plutôt qu’un rapport de confiance, le seul rapport que nous pouvons entretenir avec un bailleur « social » est un rapport de force !
Exigons que les promesses tenues soient respectées et que Karine et ses enfants soient relogé.es
Une vingtaine de personnes se sont rassemblées devant l’entrée des bureaux d’Alliade ce vendredi matin en demandant a être reçu. Le communiqué a été lu, des slogans ont été chanté, des tracts ont été distribué aux passant-es et plusieurs salariés ont été interpellé.
Malheureusement la direction d’Alliade a refusé de venir discuter ou de recevoir qui que ce soit.
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