Le fichier d’empreintes génétiques de la police compte ses premières victimes.

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Début janvier, quatre jeunes gens de Vaulx-en-Velin partent en vadrouille avec un véhicule emprunté. Poursuivis par les forces de l’ordre, ils se sont retrouvés à nager dans le Doubs (en plein hiver donc) pour lui échapper : c’était sans doute pour eux la moins pire des issues, ce qui peut déjà en dire long sur la confiance qu’on peut avoir dans le traitement de la police et de la justice. Ils ont été cependant arrêtés et emmenés à l’hôpital pour hypothermie. Là, ils ont refusé le prélèvement d’ADN auquel la police voulait les soumettre, ce qui leur a valu une peine d’un mois ferme de prison pour outrage, en plus de condamnations de 4 à 16 mois pour le reste, en fonction de leur casier.

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On entend souvent dans les médias que le « fichier national automatisé d’empreintes génétiques », instauré en 2004 par
l’actuel ministre de l’intérieur, Dominique Perben, s’applique « aux délinquants sexuels, notamment. » Notamment donc, et qui sont les autres sous-entendu-es par là ? Eh bien pas mal de monde, puisqu’à part les criminels en tout genre, l’article 706-55 du code de procédure pénale mentionne aussi : les trafiquants de stupéfiants, les coupables de crimes et délits de vols, d’extorsions, d’escroqueries, de destructions, de dégradations, de détériorations et de menaces d’atteintes aux biens, sans compter celles et ceux qui portent atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation. Bref, la personne qui vole au supermarché ou deale parce qu’elle est en galère de thunes, celle qui souhaite se réapproprier un espace, un lieu (dégradation)...tout le monde fiché. Encore une fois, être pauvre ou sauvageon-ne équivaut à être un-e dangereux-se terroriste qu’on s’empressera d’identifier et d’enfermer, ouf !
Plus que jamais, sauvageon-ne qui peut !

Mmmaaaarr

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