Cette année dans le programme de la Fête Provinciale de l’Unité était prévu un débat sur la « légalité et justice » : entre les nombreux « experts » du secteur invités à une Table ronde le lundi 5 septembre même un magistrat très proche des Démocrates de Gauche, un personnage tristement célèbre dans les chroniques turinoises, le Procureur du ministère public Maurizio Laudi. Un qui a construit sa carrière sur le dos des anarchistes.

Comme oublier le terrible printemps de 1998 où 3 anarchistes furent tragiquement protagonistes, accusés avec " des preuves béton" d’être des auteurs d’attentats et appartenant à une association fantôme subversive.
Deux d’entre eux se suicidèrent en prison, le troisième vit reconnue l’inconsistance des preuves "béton", avec lesquelles Laudi & C. avait construit son accusation, après six ans de détention. Mais Laudi a de solides convictions et continue, imperturbable, à construire des théorèmes accusatoires même face à l’évidente faillite de ses fumeuses théories.
Lui, avec son camarade Tatangelo (procureur public contre les antifas), ont construit le théorème avec lequel ils ont accusé de dévastation, pillage, résistance et lésions les 19 anarchistes et antagonistes coupables d’avoir manifesté contre l’escadron fasciste et contre les centre de détention pour migrants.

Depuis la "rafle" du 20 Juillet sept d’eux sont encore enfermés, assignés à domicile, trois sont sous contumaces, deux ont l’obligation hebdomadaire de signature au commissariat pendant que les 10 restant attendent le procès.

Laudi et Tatangelo construisent contre les batailles sociales un château accusatoire des foules avec lequel ils veulent museler les foules, dans le Turin olympique de l’exploitation et de la répression.
Mais le Turin antifasciste a su, à plus d’une occasion, réagir : avec les cortèges du 2 et du 28 Juillet, avec une oeuvre constante de contre information. Ce Turin ne pouvait pas manquer le rendez-vous du 5 septembre avec Maurizio Laudi.

Pour attendre les antifascistes, il y avait une nuée de policiers en uniforme, et le service d’ordre du DS (parti social démocrate). Malgré le déploiement des forces de l’ordre, les copains, une centaine de personnes, entre autres des anarchistes, autonomes et squatteurs, ont émis de très vives contestations à peine le meneur de débat eut donné la parole à Maurizio Laudi.
Trois banderoles ont été ouvertes face à la loge : sur celle des squatteurs on lisait "Laudi assassin", sur une autre non signé "Liberté pour les antifascistes", et sur celle de la FAI "Laudi saint... vite !".
Notre « héros » a tenté également de parler malgré les slogans et les sifflements des copains. Autour du magistrat seuls les policiers et les énergumènes du DS. Si comme l’a dit Laudi, dans l’unique phrase qu’il a réussi à déblatérer, « nous ne représentons personnes », pourquoi quand nous sommes partis il n’est resté même pas 15 personnes pour l’écouter. Submergé par les cris, Laudi a été obligé à terminer vite avec des invectives destinées aux contestataires.
La journée s’est conclue avec un bref cortège entre les stands de la triste "Fête de l’Unité", où ont été distribués des tracts.

L’antifascisme ne s’arrête pas !!

Fédération Anarchiste Turinoise - FAI