Petit retour sur la journée du 9 novembre à Bron

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Je précise déjà, je ne prétends pas par ce retour décrire comment a été vécue cette journée par tout le monde, je décris juste comment elle a été vécue par moi !

Comme convenu, ce mardi matin, j’arrive à 7h pour commencer ce blocage. Un peu surpris, nous somme peu nombreux, environ une trentaine je pense, mais bon, certains sont partis à Perrache donc ce n’est pas trop décevant. Nous commençons alors ! Ce qui manque le plus, ce n’est finalement pas des gens pour aider mais des tables et des chaises pour bloquer ! Et oui, toutes les salles ouvertes ont été vidées et pourtant, il reste encore de nombreuses entrées, trop nombreuses ! Je reviens dans le batiment K quand les premières personnes arrivent. Ces personnes arrivent rapidement à rentrer car certaines entrées n’ont pas été bouchées et que nous sommes encore peu nombreux. Certains anti-bloqueurs s’ennervent rapidement et tente malgré tout de rentrer par tout les moyens sous nos applaudissements. En fait, c’est assez risible ces tentatives. Lorsque les gens partis à Perrache sont de retour, il est déjà trop tard car trop de gens sont déjà rentrés.

Il reste quand même les amas de chaises. Il est 8h et les cours vont commencer. A vrai dire, on ne sait pas trop quoi faire, doit-on attendre que les gens rentrent en cours pour récuperer des tables ? doit-on attendre 10h pour faire sortir tout le monde et rebloquer ? Non, ça parrait impossible, il est trop tard maintenant pour réussir quelque chose. Même si cela parait évident, je reste comme nous tous dans l’incertitude. Sans vraiment savoir quoi faire. J’essaye d’aller voir d’autres personnes pour savoir ce qu’elles comptent faire mais c’est un flou général. Un fois au forum, où l’on est censé discuter ensemble, j’apprend que certains ont étés pris en photo par Tiran et traités de « fasciste ». S’en suit une discussion qui ne menera pas très loin et nous voyons Tiran et sa bande passer pour aller dans le batiment K. Je ne me souviens pas très bien de la suite mais je suis retourné dans l’amphi D pour discuter un peu et savoir ce qu’il se passait par là quand soudain des étudiants nous préviennent que Tiran arrive. Quand il arrive, tout le monde est déjà assez remonté suite à ses insultes et surtout ses photos. Deux groupes se créent alors : ceux qui ne savent pas trop comment réagir et qui s’en vont et ceux qui vont directement face à Tiran et sa bande. Personnellement, je suis resté mais sans non plus trop m’approcher. Ce qui était quand même le plus impressionnant c’est qu’il ne venait pas du tout dans une démarche de « dialogue social » comme il le prone tellement. C’était juste de la provocation ! Il arrive et il prend des photos comme un gamin va prendre des photos pour emmerder sa soeur (je ne sais pas d’où me vient cet exemple). Enfin, tout ça pour dire qu’à par s’être fait « bousculer », il n’a rien eu. Son arrivée n’a fait que rajouter de la tension. Et puis les cagoules n’étaient rien d’autre que des echarpes utilisées pour se cacher du paparazzi ! La vie privée tout de même !

Par la suite, nous apprenons que des CRS sont présents pas très loin mais bon, rien de très important, ça ennerve juste un peu plus ! Je retourne au forum tout en étant informé de la situation administrative par un professeur de socio présent de temps en temps. Le batiment K serait alors en cours de fermeture.

Cette journée a été tellement « étonnante », je ne trouve pas d’adjectif pour la définir, qu’il est difficile d’en retracer le cours mais nous nous sommes alors réunis dans le batiment F (je ne sais jamais le nom des batiments. Si quelqu’un veut bien confirmer ...). Sans savoir réellement quoi faire, nous discutons ... Nous partons alors vers l’amphi culturel, je ne sais pas trop pourquoi là-bas d’ailleurs, pour discuter de la suite de la journée. J’apprend qu’il va y avoir une réunion des profs de socio-anthropo à je ne sais plus quelle heure. Des personnes vont alors y aller afin de savoir quelle est leur position sur le mouvement en cours et sur les décisions de l’administration.

De retour en F, nous apprenons alors qu’un mail de la présidence a été envoyé. Tout le monde est sous le choc de ce ramassis de merde. Il est alors 11h30. Des discussions s’en suivent. Un comité de mobilisation est alors réalisé dans le hall de ce batiment afin de savoir ce que l’on prévoit pour la journée. Dans ce batiment puisque le K est fermé ! Ce comité de mob dérive rapidement en discussion générale. Mais, ce n’est pas si mal. Une personne contre le blocage passe s’exprimer et toutes les discussions sont interressantes et c’est ce partage là qui est passionnant. Quelques autres « passants » rejoignent cette AG spontannée. Et ça continue alors.

Je crois que les gens sont partis petit à petit. Quand à moi, j’y reste. Je ne sais pas trop pourquoi mais je n’ai pas envie de partir. Vers 17h arrive alors une journaliste de LyonCapitale ... Même si ce n’est que ça, le seul fait qu’une journaliste ai fait le déplacement afin de savoir comment s’est passé la journée sans faire simplement un copié-collé du communiqué de la présidence fait plaisir. Même si elle jette ses notes à la poubelle, c’est déjà ça !

On est plus que 5 alors, il arrive pour moi l’heure de partir après être resté 6 ou 7 heures dans ce hall de bâtiment en ne faisant que discuter. Mais, même si cette journée m’a rendu très tendu, entre les annonces des CRS arrivant, le communiqué de Tiran, ses reprises dans les journaux, toute cette tension, même si le blocage a échoué, même si il faisait froid, cette journée a permis à tout le monde de se recentrer un minimum. De se poser pour discuter. De rencontrer. De partager. Et ça, c’est déjà beaucoup.

Lire aussi sur Rebellyon : Après les « casseurs », pour la présidence de Lyon II, les grévistes sont des « fascistes »...?

P.-S.

Le fil de la journée a été reconstruit en souvenir, si certaines personnes souhaitent rajouter des informations, c’est avec grand plaisir.
De plus, le compte rendu est assez court malgré la longueur de la journée mais j’ai essayé de reconstruire le fil en gardant les évènements qui me semblaient les plus importants.

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