Le 24 janvier, deux détenus de la prison de Saint Quentin Fallavier ont été condamnés, en comparution immédiate, à 5 ans supplémentaires pour « tentative d’évasion avec usage d’une arme » (en l’occurrence un couteau et une barre de fer) Trois jours avant, ces prisonniers avaient pris en otage une surveillante en réclamant qu’on leur ouvre les grilles ; elle venait faire remplir une fiche à propos de la grève de la faim qu’ils avaient entamée depuis deux jours. D’après le Progrès du 25/01, six matons ont été blessés en tentant de les maîtriser.
Évidemment, les surveillants étaient nombreux dans la salle d’audience à réclamer un alourdissement de la sanction et une fouille complète de la prison où « les incidents se multiplieraient. » Ces incidents, on n’en entend pas beaucoup parler dans le Progrès : il faut dire que ce sont les personnes détenues qui en font les frais la plupart du temps : humiliations en tout genre, tabassages, grèves de la faim menée dans l’indifférence générale... Le jour de la tentative d’évasion, un représentant des surveillants avait déploré l’emprisonnement « de ces cas de plus en plus violents relevant d’avantage de la psychiatrie. » Mais qu’est ce qu’il y a d’insensé à vouloir s’échapper quand on est prisonnierE ? Et de la violence, il en faut une bonne dose pour déplacer les murs...
NAV
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