Rien de ne va plus au théâtre de Saint-Priest (Rhône) depuis les dernières élections municipales. Lors du conseil du 26 juin, Catherine Laval, première adjointe chargée de la Culture, a dit clairement vouloir mettre fin à la collaboration avec la compagnie Ariadne dont la fondatrice Anne Courel dirigeait le théâtre municipal depuis quatre ans.
Rue89 Lyon s’est fait l’écho de cette histoire mais les propos de l’ajointe méritent que l’on s’y attarde.
D’abord, un petit rappel des faits. Non loin de Lyon, le théâtre de Saint-Priest (environ 40 000 habitants) est en fait son ancienne Maison du peuple inaugurée en 1936 par le maire Théo Argence, auquel le nom du théâtre est associé depuis 2012. Aujourd’hui, c’est un établissement rénové fort de deux salles (650 et 100 places) ; Anne Courel, nommée il y a quatre ans par l’ancienne municipalité (de gauche), a par ailleurs développé les activités hors les murs.
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Cependant, le théâtre est resté municipal avec régie directe. Dans ce cas de figure, il arrive que le maire et son adjoint à la Culture nouvellement élus s’érigent en maîtres de la programmation de « leur » théâtre « municipal ». Il arrive que le directeur soit alors considéré comme un exécuteur aux ordres. C’est ce qui s’est produit à Saint-Priest.
Qu’est-ce qu’une programmation « plus large » ?
A peine en place, les nouveaux élus (de droite) se sont penchés sur la programmation de la prochaine saison 2014-2015 et ont, sans plus tarder, rayé un projet sur deux environ, demandant « aux agents du théâtre » ( !) de faire de « nouvelles propositions » répondant à leur souhait d’une « programmation plus large ». Entendez par « large » : vedettes de la télé, one men et women shows si possible comique, opérette, stars du théâtre privé.
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