Alors que des milliers de personnes dorment encore à la rue dans l’agglomération lyonnaise, la métropole préfère dépenser des millions pour installer des caméras et surveiller des bâtiments vides plutôt que de venir en aide aux gens dans le besoin.
« 1,8 million d’euros pour surveiller des salles vides ». Les élus du Groupe de Réflexion et d’Action Métropolitaine (GRAM) n’en reviennent pas. Le conseil de la Métropole de Lyon vient pourtant de voter pour un plan de « Prestations de télésurveillance et interventions sur les bâtiments et immeubles inoccupés de la Métropole de Lyon ». Comme l’explique le rapporteur du dossier, Prosper Kabalo, vice-président (en charge de l’Administration générale, Logistique et Patrimoine bâti), il est question de « sécuriser les biens en portage ». En filigrane, il s’agit bien d’éviter les squats.
Trouver un nouvel usage à ces bâtiments inoccupésLe GRAM a fait entendre ses réserves, mais cela n’a pas suffi. Dans son intervention, Nathalie Perrin-Gilbert (maire du 1er arrondissement de Lyon) a demandé que soit communiquée aux membres du conseil une liste des bâtiments inoccupés de la Métropole, concernés par ce texte. Cette « photographie » du parc immobilier devrait comporter : le propriétaire, le précèdent usage du bâtiment, son usage envisagé, sa date d’abandon, son état d’occupation actuel, etc.
Nathalie Perrin-Gilbert a interpellé le président de la Métropole, David Kimelfeld, sur la question de la mise à disposition de ces locaux « aux associations », pour de « l’hébergement d’urgence », pour des « conventions d’occupations temporaires », ou encore de laisser des « artistes » se saisir des lieux. Le GRAM a également souligné l’absence de plafond maximum de dépense, et a appelle ses collègues à la vigilance. De son côté, David Kimelfeld a fait le dos rond, en assurant qu’il n’y avait « pas de contradiction » entre la volonté du GRAM et les actions de la Métropole.
source : Lyon capitale
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