Pour l’emploi et les salaires : grève générale, interprofessionnelle et illimitée !

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Pour la CNT Équipement 69 et 21, il faut bien sur manifester le 4 octobre mais le seul espoir réside dans le renouveau de l’anarcho-syndicalisme et le développement d’un syndicalisme de combat, pas dans un syndicalisme d’accompagnement !

Le Medef et son allié l’État poursuivent leur politique de démolition sociale. Après la Sécu, la retraite, les 35 h, le Code du travail est aujourd’hui attaqué...

- Le Code du travail n’est pas le cadeau d’un État providence, c’est le résultat d’un rapport de force du mouvement ouvrier par la lutte et la grève pour arracher à l’État et au capital une protection sociale.
Le rapport de force n’est plus en notre faveur, pourquoi donc s’arrêteraient-ils ? Sous prétexte du chômage - bien utile le chômage ! - il ne fallait pas augmenter les salaires, maintenant il faut devenir précaire, y compris dans la fonction publique. Le contrat nouvelle embauche (CNE) a déjà son équivalent à l’Éducation Nationale, les « emplois de vie scolaires » - bientôt toute la fonction publique ? - et on va ainsi casser encore plus facilement le droit des fonctionnaires... et de tou-tes les salarié-es ?
M. de Villepin projette 100 000 « pactes juniors » (20 000/an) C’est 90% du recrutement annuel de toute la fonction publique, et c’est remplacer des titulaires par des jeunes payés entre 55 et 70 % du SMIC (au fait le M de SMIC cela voulait pas dire minimum ?) Une vraie attaque contre le statut de fonctionnaire, alors que presque 20 000 postes d’agents de l’État vont disparaître en 2006, et que 76 000 départs en retraite sont programmés pour la même année.

La précarité dans le privé ou dans le public, on n’en veut pas.
Abrogation des ordonnances de Villepin !

- L’avenir de l’Équipement ? Parlons déjà du présent. La décentralisation s’accélère : transfert de compétence de plusieurs dizaines de milliers d’agents de l’État aux collectivités locales, et déjà suppression de subdivisions, réorganisation des services, mobilité contrainte avec prime dérisoire, bourses aux postes aléatoires, détachements, droits d’option, pré-positionnements des agents, création des DIR (Direction interrégionale des routes) préparation et test du transfert des parcs aux départements (rapport Courtial) notation et primes aux mérites pour nous diviser et casser le statut, pas de revalorisation de l’indice, 1700 emplois supprimés au budget 2006...
On réduit nos crédits, nos moyens, on privatise les autoroutes, on va supprimer 5200 trains Corail par an dès décembre 2005. « Service public », c’est devenu une insulte ? Il faut nourrir les actionnaires, alors privatisons le transport, l’électricité. Le nucléaire ? L’air ? L’eau ? Ah ! Pardon, c’est déjà fait : le coût du transport a augmenté de 4,7 %, le carburant de plus de 15%... Et si on parlait d’énergie renouvelable (L’État aborde le sujet avec plus de 30 ans de retard...) de transports doux, de
gratuité et d’autogestion des services par les agents et les usagers.

- Pouvoir d’achat ? Une richesse pour quoi faire ? D’après le dernier rapport de l’Insee, le salaire net des fonctionnaires de l’État a baissé de 0,5 % en 2003. Précisons que ce sont les personnels de la police et des prisons qui ont connu les plus grandes augmentations, cela fausse la moyenne et puis il faut bien encadrer et « nettoyer » cette nouvelle précarité plus que le pouvoir d’achat pour vivre ou juste consommer.

Posons-nous plutôt la question du partage des richesses : nous ne voulons pas des miettes, nous voulons récupérer la richesse que nous produisons pour améliorer nos vies. On s’en fout du « rentable », regardez du côté de la Louisiane, un stade flambant neuf et pas de maintenance des digues...En France, d’un côté on ferme des hôpitaux, de l’autre on meurt de plus en plus seul à l’hôpital sans présence d’un médecin, d’une infirmière ou de la famille (enquête nationale SAR-Samu -94-2005) Étrange société que celle de l’économie de marché...

Pour un vrai partage des richesses
Pour un service public porteur d’une réelle qualité de vie

OK ! LEOCTOBRE ON DESCEND DANS LA RUE... ...ET APRÈS ?

Le 4 octobre : véritable mobilisation ou combat d’arrière-garde ? On peut douter qu’une seule journée d’action impose un réel changement de cap. Quid de la sécu, des retraites ? La journée du 4 octobre permet de nous retrouver et d’exprimer notre colère et nos revendications, mais ne faut-il pas aller plus loin ? Face à la cohérence et à la continuité des projets gouvernementaux, nous nous limitons trop souvent à des mobilisations ponctuelles et éparses. La nécessité de construire un réel rapport de force devient impérative...

Les militant-es de la CNT ont décidé de participer à cette journée parce que, malgré ses limites, elle permettra de se rencontrer, de discuter de la situation, de relever la tête face aux mauvais coups patronaux et étatiques, d’envisager une riposte syndicale et sociale, et d’être tou-tes ensemble solidaires. Même si la perspective d’une grève générale interprofessionnelle et s’inscrivant dans la durée semble difficile et risquée, c’est pourtant dans ce sens qu’il faut aller et nous n’avons pas vraiment le choix. On peut décider de se laisser mourir à petit feu ou bien tenter d’inverser le rapport de force.

La CNT a pour sa part clairement choisi son camp. Nous sommes persuadé-es que de nombreux/ses salarié-es éprouvent le besoin d’une telle mobilisation. Et il faut marquer le coup dès le 4 octobre... Mais il nous faut maintenant trouver les moyens de nous faire entendre dans la rue et dans nos lieux de travail sans attendre les prochaines élections politiciennes ni professionnelles. Les luttes récentes comme celle des salarié-es de Hewlett-Packard ou celle exemplaire cet été de la CNT- Nettoyage chez la multinationale Penauille à Lyon [1] prouvent que la lutte paie.

Le mouvement social s’est trop longtemps laissé illusionner par les sirènes électorales. Pourtant le
libéralisme de droite comme de gauche n’a fait que le pousser de plus en plus vers la précarité. C’est sa logique car elle est au service d’une économie de marché. La résistance sociale s’est réduite, les grandes directions confédérales - heureusement qu’iil reste à la base ici ou là des sections combatives, mais qui souvent deviennent elles-mêmes en interne la cible de leur propre direction syndicale... - se trouvent dans une impasse, sans autre perspective que de passer le relais aux « politiques ».

Le seul espoir, c’est le renouveau de l’anarcho-syndicalisme et le développement d’un syndicalisme de combat, pas un syndicalisme d’accompagnement, un véritable syndicalisme indépendant.

Autogérons nos sections pour éviter de se faire balader de manif en manif sans lendemain, et entrons véritablement en lutte !
Pour l’emploi et les salaires :
grève générale, interprofessionnelle et illimitée !

CNT Équipement 69/21

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