Vendredi 30 novembre devant le palais de justice de Lyon
10h30 : Un jeune étudiant est relâché immédiatement dès son arrivée au palais de justice, tellement les témoignages d’accusation n’étaient pas concordants. On saura un peu plus tard qu’il en est de même en ce qui concerne les dépositions pour l’ensemble des personnes accusées, mais lui seul est complètement innocenté après 34 heures de garde à vue très éprouvantes inutilement.
11h30 : Changement de cap du ministère de la justice. On apprend que les personnes accusées ne passeront plus en comparutions immédiates l’après-midi, mais qu’une enquête sera effectuée par un juge d’instruction avant un procès qui n’aura pas lieu avant de nombreux mois. Le ministère de la justice a compris que ces interpellations arbitraires à la fac de Bron était une erreur flagrante, et pourrait être considérée comme un véritable affront si toutes les personnes accusées étaient libérées en comparutions immédiates, comme cela semblait se profiler étant donné qu’il n’y avait rien de sérieux comme preuves d’accusation. Il est vrai que malgré une médiatisation incroyable d’accusations sans fondements, les interpellations ayant été effectuées sur ordre, en pleine nuit, de manière totalement arbitraire, seule l’instruction d’une longue enquête pouvait sauver la face des autorités de l’État. Il semblerait en effet que tous les acteurs de la réquisition du supermarché n’étaient plus sur les lieux lors de l’intervention policière suivie des 13 arrestations.
de 15h à 17h30 : Les 12 autres personnes arrêtées mercredi soir sortent libres peu à peu du tribunal dans l’après-midi après un passage devant un juge d’instruction. L’une d’elles est mise hors de cause, mais elle pourra éventuellement être convoquée ultérieurement comme témoin assisté. Onze personnes sont quand même mises en examen avec contrôle judiciaire, avant un procès lointain. Rappelons le caractère totalement arbitraire de ces arrestations : par exemple parmi les personnes mises en examen, l’une faisait un reportage pour une émission de radio, et une autre accompagnait une personne handicapée en fauteuil roulant.
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