La Fédération du Rhône de la Ligue des Droits de l’Homme découvre avec stupeur que le mardi 7 août, une adolescente de 17 ans , une mineure, a été interpellée à son domicile à Vénissieux, aussitôt embarquée à Paris, pour y être interrogée par la DGSI dans le cadre d’une audition qui devrait prendre fin ce jeudi soir !
Que lui reproche-t-on ? Par l’intermédiaire de Skype, d’être en relation avec une mineure de 14ans (!), arrêtée, elle aussi de la même façon dans les Hautes Pyrénées, elle aussi transférée à Paris, pour une garde à vue de même durée, alors qu’elles auraient exprimé par Internet, leurs désirs de rejoindre des combattants en Syrie .
Ces deux adolescentes, mineures, sont poursuivies dans le cadre d’une enquête préliminaire, portant sur une associations de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste [2].
La Ligue des Droits de l’Homme constate, que sous couvert de la lutte contre le terrorisme, le projet de loi discuté dans la Commission des lois de l’Assemblée nationale, le 22 juillet, contourne sciemment le contrôle de l’autorité judiciaire, gardienne constitutionnelle des libertés individuelles, en particulier dans le domaine de l’Internet sans parler de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, ratifiée par la France, complètement bafouée et réduite à néant avec ces deux interpellations de mineures et leur garde à vue de 48h !!
Quelles garanties procédurales ont-elles été appliquées à ces deux jeunes filles ?
La Ligue des Droits de l’Homme s’angoisse en constatant à quel point, sous couvert de la lutte anti-terroriste, l’Etat français abandonne la démocratie et fait craindre la venue d’une terreur, contagieuse, comparable à celle induite par les terroristes sur les populations.
Fédération du Rhône de la Ligue des Droits de l’Homme, 21 août 2014
Mise à jour vendredi 22/8 à 19h :
L’adolescente habitante de Vénissieux arrêtée mardi après avoir tenté de partir faire le jihad en Syrie a été mise en examen ce vendredi, pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Cette Vénissiane de 17 ans et une autre fille originaire de Tarbes âgée de 15 ans et qui avaient été déférées jeudi au tribunal, ont été placées sous contrôle judiciaire.Elles avaient été mises en garde à vue dans le cadre d’une enquête ouverte en juin sur la disparition d’une jeune fille de 14 ans vivant à Argenteuil dans le Val d’Oise, car les enquêteurs pensent qu’elle est partie en Syrie. Une des deux adolescentes aurait d’ailleurs été en contact avec cette jeune fille de 14 ans disparue via les réseaux sociaux. A noter qu’une des deux jeunes filles mises en examen aurait envisagé de rejoindre la Syrie.
Source : MLyon
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