Rassemblement de soutien aux 17 personnes arrêtées par la sous-direction anti-terroriste

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  • Contrôles quai Augagneur

    Attention si vous rejoignez le rassemblement, les flics controlent et vérifient les identités des deux cotés de la rue

Ce matin, entre la Normandie et la Seine-St-Denis, 17 militant.es soupçonné.es d’avoir participé aux journées d’actions contre le béton, en décembre dernier ont été arrêté.es et perquisitionnés par la sous-direction antiterroriste (SDAT). Nous appelons à un rassemblement, ce mardi 9 avril, à 19h00 devant la préfecture du Rhône pour demander la libération immédiate des camarades, qui, pour certain.es pourraient rester enfermés 96h au 5e sous-sol de la SDAT, à Levallois-Perret.

Le comité lyonnais des soulèvements de la terre s’alarme du retournement du langage honteux utilisé par le pouvoir pour criminaliser les militant.es qui agissent concrètement contre l’extermination de la vie sur Terre. Cette stratégie, utilisée dans plusieurs pays d’Europe a déjà été pointée par le rapporteur spécial de l’ONU sur les défenseur.euses de l’environnement, dans un rapport sorti il y a quelques semaines. Cette modification du langage dont l’objectif est de diaboliser les militant.es pour les décrédibiliser dans l’opinion publique s’accompagne désormais de l’utilisation d’un arsenal judiciaire qui cherche à faire un rapprochement entre des militant.es écolos et des terroristes qui utilisent des armes de guerre pour tuer des personnes et terroriser notre société.

Rappelons que Lafarge-Holcim a été condamné à payer près d’1 milliard d’euros d’amende aux Etats-Unis pour financement du terrorisme, que le parquet national anti-terroriste a requis en France, il y a 2 mois, le renvoi au tribunal correctionnel de 9 anciens dirigeants ainsi que de l’entreprise elle-même pour financement d’entreprise terroriste, alors qu’un volet de complicité de crime contre l’humanité était déjà ouvert par ailleurs. L’entreprise est également responsable d’un nombre de pollutions intolérable. Il s’agit d’une des plus émettrices en France, qui empoisonne des rivières, détruit les sols et les fonds marins, et coule littéralement le monde sous le béton.

Nous appelons toutes les organisations qui se sentent concerné.es à se rejoindre devant la préfecture du Rhône ce mardi 09 avril à 19h pour soutenir les camarades enfermé.es et exiger leur libération immédiate ainsi que pour dénoncer le retournement du langage, et rappeler les scandales de Lafarge-Holcim partout dans le monde.

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  • Le 9 avril à 16:56, par Comité Affaires Sensibles

    Nous sommes le comité Affaires Sensibles de Lyon. Nous faisons de l’information
    politique sur des affaires de répression policière, judiciaire et carcérale, pour
    soutenir les personnes qui y sont confrontées et éviter que le silence et l’isolement
    recouvrent le sale travail de la justice.
    Après s’être intéressé.es à différentes luttes et cas de répression, nous avons
    organisé récemment une première soirée de soutien aux mis en cause dans l’affaire
    Lafarge, qui est en fait une triple affaire aujourd’hui. Avec d’un côté les
    agissements d’un des grands groupes qui organise le désastre capitaliste, quitte à
    collaborer avec l’État Islamique (sous l’œil bienveillant des services secrets
    français), et de l’autre la résistance de personnes qui essaient de leur mettre des
    bâtons dans les roues. Alors que Lafarge a été condamnée aux États-Unis, et
    demeure toujours mise en examen en France pour financement du terrorisme, ce
    sont les services de la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) qui sont en partie saisis
    de l’enquête et épluchent la vie de dizaines et dizaines de militant.es.
    Après une trentaine de perquisitions et de gardes à vue en juin 2023, quatre
    camarades ont été mis.es en examen dans une procédure criminelle qui ouvre tous
    les moyens d’enquête les plus intrusifs aux services de police. On leur reproche
    d’avoir été présent à une action de désarmement d’une usine Lafarge le 10
    décembre 2022 à Bouc-Bel-Air, sans grande preuve. Tout est prétexte aujourd’hui
    pour construire des profils de coupable : un téléphone allumé au mauvais moment
    ou éteint au mauvais endroit peut être considéré comme une preuve de culpabilité.
    Le but de ces procédures est clair : écraser les luttes écolos, en en frappant
    certain·e·s pour dissuader les autres, et faire rentrer tout le monde dans le rang.
    Nouveau rebondissement dans l’affaire, hier matin, pas moins de dix-huit personnes
    ont été perquisitionnées en Normandie et en région parisienne et arrêtées chez elles,
    opération à nouveau menées par la SDAT, avec garde-à-vue (GAV) à la clé dans
    ses locaux de Levallois-Perret. La raison de ce nouveau coup de filet ? Une série
    d’actions menées simultanément le 10 décembre dernier contre le monde du béton
    et l’entreprise Lafarge, en soutien aux militant·e·s mis·e·s en cause précédemment.
    Encore une fois, des moyens complètement démesurés avec des GAV pouvant aller
    jusqu’à 96h sont utilisés pour incriminer et tenter de mater des personnes qui
    auraient été présentes lors d’une action symbolique qui a duré à peine 10 minutes
    sur un site Lafarge à Val-de-Reuil.

    Mais ces affaires sont indissociables d’un contexte général d’étouffement des
    possibilités de la lutte.
    • Violences de la police : Gilets jaunes, mouvement des retraites, Sainte
    Soline, quartiers populaires... On ne compte plus les blessé.es, les mutilé·e·s,
    les tué·e·s.
    • Incarcérations massives par une justice de classe et raciste aux ordres,
    notamment lors de la révolte pour Nahel, contre les gens qui avaient le tort
    de se dresser face à la mise à mort raciste.
    • Fichage de plus en plus étendu de la population.
    • Interdiction de manifester, gardes-à-vue illégales et amendes à tout va contre
    les personnes qui soutiennent la Palestine, alors qu’un génocide est en cours.
    • Mobilisation de l’arme antiterroriste. L’affaire du 8 décembre nous a montré
    à quel point la police et les services de renseignement trouvent une oreille
    complaisante auprès de la justice antiterroriste, qui valide les petites histoires
    servies par la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) ou le PNAT
    (Parquet national anti-terroriste) sur les modes de vie déviants et considérés
    comme dangereux. Il s’agit d’ailleurs moins de juger des actes que des vies ;
    des conceptions de la vie qui, de fait, rentrent en conflit avec celle imposée
    par l’Etat : la résignation et l’obéissance.
    • Dissolution de groupes révolutionnaires, antifascistes, internationalistes. Ces
    dernières années et mois, les exemples sont nombreux : le Comité action
    Palestine, le Collectif Palestine vaincra, la GALE (Groupe antifasciste Lyonet environ), la DefCo à Rennes il y quelques jours, etc.
    Le but : décourager, dissuader, empêcher la contestation, faire place nette pour le
    rouleau compresseur des politiques étatiques en termes de guerre aux pauvres, de
    politiques racistes et islamophobes et de destruction cynique du monde.
    D’où l’importance du soutien et de la solidarité, de montrer et dénoncer la
    répression, d’organiser des rassemblements. Mais la meilleure solidarité c’est
    surtout de prolonger les luttes, et de faire vivre la contestation. A cet égard, les
    mises en examen et les interpellations sont aussi un moyen de semer la terreur dans
    le camp de celles et ceux qui luttent, en s’attaquant frontalement à des vies, à des
    amitiés, à des idées, en diffusant la peur et la solitude. C’est ce sentiment de
    solitude là qu’il faut impérativement combattre. C’est bien pour cette raison que le
    10 décembre, une campagne de soutien massive aux mis·e·s en cause de la
    première affaire Lafarge avait lieu. Force est de constater que si l’objectif d’une
    telle répression était de frapper d’immobilisme celles et ceux qui luttent, c’est un
    échec.
    Soutien inconditionnel aux camarades arrêté·e·s et mis·e·s en examen.
    Libération immédiate des gardé·e·s-à-vue.
    Face à la répression, la solidarité est notre arme.
    Le comité Affaires Sensibles, Lyon

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