Georges Ibrahim Abdallah est militant progressiste libanais ; il s’est toujours battu contre l’occupation de son pays par les forces étrangères et en particulier israéliennes. Il s’est aussi distingué par son engagement pour la cause palestinienne, ainsi que pour la fin de l’apartheid exercé par l’État sioniste et raciste. Il a été arrêté à Lyon le 24 octobre 1984.
Il fut condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la Cour d’Assises spéciale de Lyon en 1987 et ce pour complicité dans l’assassinat de 2 diplomates en 1982 à Paris, l’américain : Charles Ray et l’israélien : Yacov Barsimentov ; lui furent également attribués d’autres chefs d’inculpation comme « d’être l’instigateur d’une série d’attentats » qui ont été commis à Paris en 1985 et 1986.
Ce n’est qu’après sa condamnation que l’on apprendra que Georges Ibrahim Abdallah n’avait pas de lien avec les attentats dont on l’avait accusé !.. Mieux encore, Yves Bonnet, directeur général de la DST au moment des faits, a innocenté totalement Georges de ce qu’on a voulu lui mettre sur le dos et a dénoncé publiquement en 2012, le maintien scandaleux et anormal de Georges Ibrahim Abdallah en prison.
A l’heure actuelle Georges entame sa 33e année de détention arbitraire dans la prison de Lannemezan. Ainsi, il bat le triste record d’années passées derrière les barreaux jusque là détenu par feu Nelson Mandela. C’est le plus ancien prisonnier politique de France et en Europe. Il a plus que purgé sa peine, puisqu’éligible à la libération conditionnelle depuis 1999. Il a déposé en ce sens plus de 9 demandes qui, malheureusement, lui ont toutes été refusées.
En 2003, la justice française avait accepté de le libérer, mais le ministre de la justice Dominique Perben, s’y opposait sous pressions américaines et israéliennes. Il saisit alors la Cour d’Appel pour obtenir finalement le refus de libération de Georges Ibrahim Abdallah.
En 2012, à nouveau le gouvernement de la France refuse la libération de Georges malgré la décision de libération rendue par le Tribunal de première instance et en appel. En effet, le tribunal a conditionné sa décision de libération par la signature d’un arrêté d’expulsion du ministre de l’intérieur ; celui-ci n’a jamais voulu accepter de le signer et le gouvernement français s’est entêté à ne pas respecter un jugement rendu. La Cour de Cassation fut saisie pour annuler la libération conditionnelle. Enfin, le 5 novembre 2015, le Tribunal d’ Application des Peines va encore refuser la mise en liberté de Georges, décision actuellement confirmée en appel.
Du reste, subordonner la libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah à la signature préalable d’un arrêté d’expulsion constitue une « grave entrave à la séparation des pouvoirs », voilà que l’exécutif dicte ainsi la conduite à tenir au judiciaire !.. Et en clair, le pouvoir de libération ou non de Georges est entre les mains du gouvernement.
Devant ce déni de justice et cette détention arbitraire et abusive, nous demandons haut et fort la libération immédiate et inconditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah. 32 ans d’injustice, 32 ans de trop… Que cessent les mensonges, les scandales et manques de courage politiques…
Dans le cadre de la semaine internationale d’action, nous appelons à un rassemblement à Lyon
Samedi 22 octobre 2016 à 15h
Devant le palais de justice
Quai du Rhône (quai Romain Rolland)
LYON 5ème
+ d’info sur le site du collectif69palestine
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