En France depuis 2005, Redouane trouve un emploi en 2009 dans un cybercafé (le « wall-phone, 56 route de Genas à Villeurbanne). Il constate rapidement que l’exploitation ne connait pas les frontières : semaine de 50 heures de travail, paye de 5 euros par heure, hygiène déplorable, humiliations etc. Son patron le met à la porte en juin 2012 sans lui verser son dernier mois de salaire.
Originaire d’Algérie, Redouane est sans-papier. Ce statut le maintien dans la clandestinité, autrement dit à la merci de patrons ravis de trouver un employé corvéable à peu de frais. Le cas de Redouane n’est pas isolé, il concerne de nombreux travailleurs et travailleuses. Pour un sans-papier, recourir aux autorités compétentes afin de faire appliquer ses droits peut mener à l’arrestation, l’emprisonnement et l’expulsion. Pour les capitalistes, exploiter les sans-papiers est une stratégie payante car elle permet de diviser la classe ouvrière, de créer des boucs émissaires sur qui détourner l’attention, de faire baisser les salaires et de maintenir les profits.
Un comité de soutien, crée à l’initiative de la CGT Vinatier, lutte avec Redouane dans l’objectif d’obtenir sa régularisation. Une procédure devant le tribunal des prud’hommes est en cours ainsi qu’une plainte pénale à l’encontre de son patron pour « travail dissimulé ».
Des actions vont s’organiser dans les mois qui viennent (diffusion de tracts, rassemblements, débats...) pour construire le rapport de force nécessaire à la régularisation de Redouane. Le comité souhaite également soutenir le combat des nombreux sans-papiers qui subissent la même situation. D’ici là, nous restons vigilants en cas d’éventuelle tentative d’expulser Redouane. Nous invitons tous et toutes à rejoindre le comité de soutien et à se tenir prêt à se mobiliser en cas d’urgence !
Travailleur français ou immigré, avec ou sans papier, même patron, même combat !
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info