Dans Le Progrès, on apprend que
Sevil Sevimli, une Lyonnaise de 19 ans née de parents turcs, a été interpellée avec cinq autres jeunes gens. La jeune fille, en dernière année de faculté à l’Université Anatolie d’Eskisehir, dans le cadre des échanges Erasmus, est accusée au terme de l’article 316 du code pénal qui réprime l’appartenance à une « organisation armée », un crime passible de jusqu’à 12 ans de prison.
L’étudiante est accusée d’avoir des liens avec le DHKP-C, le Front-Parti de libération du peuple révolutionnaire. Ce mouvement, qui figure sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne, est à l’origine de nombreux attentats contre l’Etat turc qui ont fait des dizaines de morts depuis 1976.
Quels liens exactement ? Sa présence supposée à un concert du groupe populaire Grup Yorum, à la manifestation du 1er mai, ou encore à la commémoration de la mort en 1972 d’un leader étudiant. Le journal Libération, qui saisit lui aussi l’occasion pour évoquer la terrible répression en Turquie [1], parle de 600 étudiants en prison depuis 2010.
Un rassemblement a eu lieu à Lyon la semaine dernière à ce sujet. Voir l’appel. Pour plus d’infos sur la répression en Turquie, voir Indymedia Istanbul
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