Samedi 13 avril, des personnes détenues ont tenté de s’évader du CRA de St-Exupéry. Suite à ces tentatives d’évasion, les flics se sont vengé.es en réprimant les personnes emprisonnées au CRA. Iels ont infligé des punitions collectives : gazages, tabassages, maintien en cellule… Lundi 15 avril, une personne détenue a tenté de se suicider. Les personnes à l’intérieur se sont révoltées et l’une d’elles a lancé un appel au secours et à mobilisation qui a été diffusé le lendemain.
En réponse à cet appel et en soutien à tous.tes les prisonnier.es, un rassemblement a été organisé et une soixantaine de personnes ont répondu par leur présence.
Déroulé du rassemblement
18h15 : les flics se mettent en place, ils sont une dizaine à l’entrée principale et 6-8 devant l’entrée du cargoport qui longe le CRA.
19h : Arrivée du cortège composé d’une soixantaine de personnes. Les banderoles sont déployées (« Ni PAF, ni Rafle, Ni Prison, Ni Expulsion »), des slogans sont scandés (« Freedom, Houliya, Liberta », « Tout le monde déteste la police », « No border, No Nation, Stop Deportation », « Carte de séjour, carté d’identité, ce ne sont que des papiers, il faut les brûler ») sous le bruit des casseroles et des tambours. On lit l’appel à rassemblement, les prisonnier.es nous entendent et répondent en criant.
19h45 - 20h15 : On appelle des personnes enfermées, plusieurs personnes prennent la parole dans différentes langues (italien, portugais, allemand, anglais, français, arabe…). Ils parlent des conditions d’enfermement, de leur parcours et de toutes les violences qu’ils ont subi et subissent.
Après 20h15 : A l’intérieur, ils chantent des slogans « Liberté, liberté », que l’on reprend ensemble. Ils essaient de se rassembler mais les flics les gazent et les enferment en cellule collective. Ils les ont privé de repas.
20h45 : on bouge devant l’entrée principale à leur demande. Les flics nous suivent. D’autres keufs de la paf et de la nationale sortent du CRA, ils s’équipent. Iels sont en tout une vingtaine.
On se rapproche des grillages, on reprend "liberté liberté", ça dure quelques minutes puis les flics arrachent les banderoles et nous aspergent de spray de gel lacrymo poivre et piment. Iels nous chassent à coups de tonfa et d’insultes sur 400m.
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