La séance portera sur le thème « La dimension spatiale des mobilisations sociales », à partir des communications de Fabrice Ripoll (Université Paris Est Créteil) et Lilian Mathieu (ENS Lyon)
Par l’expression "socio-géographie", il s’agit de présenter une grille d’analyse des mobilisations dans leur dimension spatiale. Croiser "espace" et "mobilisation" ne se résume pas en effet à étudier des conflits "pour l’espace", lui-même réduit aux espaces matériels, même si ces derniers sont dignes d’intérêt. Il est possible en effet d’analyser toute sorte de mobilisations à travers leurs pratiques et leurs conditions et productions matérielles, institutionnelles et idéelles (ou intériorisées) qui ont chacune leur dimension spatiale. Cette socio-géographie se veut aussi "critique" et "réflexive" car elle ne refoule pas les rapports de domination existants et le fait que les chercheur-es y sont impliqué-es.
Les métaphores topographiques (champs, arène, secteur, espace, etc.) sont privilégiées en sciences sociales pour rendre compte des dynamiques internes aux microcosmes militants. L’intervention invitera, à partir du cas de l’extrême gauche lyonnaise des années 68, à aller au-delà de ce registre métaphorique pour envisager comment ces dynamiques trouvent une expression dans l’espace urbain. Les luttes entre organisations rivales pour l’appropriation de l’espace et la contribution de l’implantation militante à la transformation de l’identité de certains quartiers sont spécialement abordées.
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