Depuis 8 semaines aucune réaction de Pascal MAILHOS, Gérard COLLOMB, David KIMELFELD sur la situation des enfants scolarisés qui dorment dehors !
Le collectif Jamais Sans Toit de l’école Victor Hugo (Lyon 1er), composé de parents d’élèves, de personnels de l’école,et d’habitants du quartier occupe (6 semaines d’occupation) le gymnase de l’école maternelle Victor Hugo, afin de permettre à deux familles, dont les enfants sont scolarisés dans l’école, de ne pas passer une nuit de plus dehors.
Nous avons alerté la préfecture et les différentes autorités à de nombreuses reprises. Un hébergement a été trouvé pour une famille, mais deux autres familles sont toujours sans solution. Pourtant elles relèvent de l’hébergement obligatoire. L’une est demandeuse d’asile et devrait donc être prise en charge par l’État (CADA). L’autre a un dossier DALO (droit au logement opposable) qui a été accepté. Aucune solution n’a, jusqu’à maintenant, été proposée.
Le collectif dénonce la situation de ces enfants de 3 ,11 et 16 ans qui sont contraints de dormir dans la rue, alors qu’ils doivent aller à l’école la journée. Dans le même temps, le gouvernement et la métropole ont célébré les trente ans de la ratification de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, alors même que les droits fondamentaux qu’elle promeut sont chaque jour bafoués.
Avant de célébrer une Convention qu’ils bafouent, le gouvernement et donc la préfecture devraient déjà s’assurer de respecter la loi française. Cela est d’autant plus intolérable que dans le quartier, de nombreuses solutions d’hébergement pourraient être trouvées dans le parc immobilier privé ou public : Pourquoi aucune réquisition ?
Le collectif Jamais Sans Toit rappelle également que l’article 3452-2 du Code de l’Action sociale et des familles, qui a force de loi stipule que : « Toute personne en situation de détresse a accès à tout moment à un hébergement d’urgence ». Or le « plan de renfort hivernal et d’hébergement d’urgence » revu par le préfet le fin novembre établit des critères de priorité drastiques pour l’accès à l’hébergement : Présence d’un enfant de moins de 1 an, ou femme enceinte de plus de 5 mois, ou problématique forte de santé.
Près de 5 semaines après le début officiel du dispositif hivernal le 1er novembre, et alors que les températures sont glaciales et que la neige est tombée à Lyon, force est de constater que des enfants dorment à la rue.
Parmi plusieurs actions organisées par le collectif pour la fête des lumières, une performance rendra visible la situation de ces familles à la rue aux visiteurs du parc de la tête d’or pendant le week-end.
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