Toutes les mesures proposées pour financer la protection sociale reposent sur une extension de la fiscalité, que ce soit au nom de la justice sociale, de la
compétitivité ou de l’emploi.
TVA sociale, extension de la CSG, fiscalité environnementale, retraites par points, toutes ces mesures visent à réduire le champ de la cotisation sociale et se traduiront par une ponction accentuée sur les salaires.
Or la cotisation sociale, contrairement à une idée reçue et à une lecture aliénée de notre feuille de paie, n’est pas un prélèvement sur les salaires mais sur la valeur ajoutée comme tout prélèvement de valeur économique.
Comme le salaire direct elle s’oppose donc au profit.
Mais elle montre en outre que l’on peut reconnaître et payer massivement et sans accumulation financière du travail réalisé hors de l’emploi. Nous pourrions élargir le champ de la cotisation à tout le PIB et en finir avec les deux chantages à l’emploi et à la dette qui servent à justifier les plans d’austérité qu’on nous impose.
Nous pouvons sortir de la résignation et du fatalisme, à condition de renouveler notre regard sur la cotisation sociale. Si nous savons y reconnaître ce qu’elle a d’émancipateur et comment elle peut bouleverser notre conception du travail et de la valeur économique, elle peut devenir un puissant moyen de mobilisation pour construire un autre horizon que celui du capitalisme.
Soirée-débat à la Librairie La Gryffe le lundi 14 janvier 2013 à 19h30,
5 rue Sébastien Gryphe
Lyon 7e
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