Pour brièvement revenir sur les faits actuels : depuis le 10 mai dernier se multiplient les attaques de fafs, de flics, de fafs et de flics conjointes. Ce 10 mai au matin s’est produit un tragique fait divers coûtant la vie d’un homme. Aussitôt l’événement a été instrumentalisé par les organisations fascistes, déchaînant la haines de centaines de nervis néo-nazis, qui comme des hordes de loups enragés ont semé la terreur dans les rues d’Athènes. Ces merdes ont attaqué armées de matraques, couteaux et même avec une tronçonneuse, tous les immigrés qui avaient le malheur de croiser leur chemin. Ces événements qui ont été de véritables pogroms ont débouché sur la mort d’une personne originaire du Banghladesh et de centaines et centaines de blessés. Cette folie meurtrière s’est aussi abattue sur ceux qui résistent avec l’aide des flics. Ils ont harcelé pendant une semaine, main dans la main couteau et matraque réunis les squats de Villa Amalias et Skaramanga. Cette haine insensée continue de sévir encore aujourd’hui, tous les soirs des dizaines d’entre eux traquent les immigrés qui se baladent dans le quartier de Victoria, se ruent sur eux sous les yeux de leurs bienfaiteurs les flics. Ces derniers interpellent d’ailleurs toutes les personnes qui pourraient essayer d’aller arrêter ces nostalgique du troisième reich ! Le 17 mai dernier une cinquantaine de compagnons se sont fait encercler par une centaine de flics et emmener dans des paniers à salade pour avoir simplement recouvert les tags et les affiches fascistes et collé les leurs. Interview de compagnons depuis la garde à vue.
Au lendemain du 10 mai, durant la manifestation de la grève générale alors que tous les compagnons Athéniens étaient épuisés par une nuit à veiller contre de nouvelles attaques envers des squats ou des immigrés, se sont les flics qui ont pris la relais. Les matraques ont remplacé les couteaux, les flots des violences policières gratuites ont conduit plus d’une centaine de personnes à l’hôpital dont une dans un état qui est resté critique plus d’une semaine.
Dans le même temps, les violences répressives n’ont de cesse de s’abattre sur ceux qui luttent. Les geôles grecques comptent plusieurs dizaines de prisonniers politiques. Beaucoup y sont enfermés sur des faits aberrants qui, s’ils ne leur coûtaient pas leur liberté, seraient même risibles. Ainsi ces jours-ci aura lieu le procès de Aris Seirinidis, incarcéré en préventive depuis plus d’un an, étant accusé d’avoir tiré sur des flics avec comme seule preuve... la comparaison de l’ADN retrouvée sur un masque chirurgical après une manifestation et sur son porte-feuille lors d’un contrôle de police...
Un autre cas actuel est celui de Vaggelis, Sarantos, Christoforos. Ces trois anarchistes ont passé un an derrière les barreaux, accusés d’avoir participé dans la « Lutte Révolutionnaire » (groupe de guérilla urbaine) avec comme seule preuve les relations amicales et de compagnons avec les membres de ce groupe. Bien que libérés sous contrôle judiciaire il y a quelques temps, ces trois compagnons risquent de retrouver les cachots helléniques : un nouveau conseil judiciaire (équivalent du juge d’application des peines) doit statuer dans les jours à venir de leur éventuelle réincarcération, leur libération partielle n’étant pas du goût du pouvoir.
C’est donc pour toutes ces raisons, parce que LA SOLIDARITÉ A TOUJOURS ÉTÉ ET RESTERA NOTRE ARME, parce que NOTRE PASSION POUR LA LIBERTÉ EST PLUS FORTE QUE TOUTE LES PRISONS que nous répondons à Lyon à
l’Appel de solidarité
lancé par les compagnons grecs.
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