Depuis plus d’un an, les emprisonnements de militant-es kurdes sont massifs en Turquie. Il s’agit de membres de groupes armés, de militant-es d’organisations légales, d’élu-es du BDP (le parti pro-kurde), ou bien de journalistes ayant exprimé une opinion favorable aux revendications kurdes. Le simple fait d’exprimer la même opinion qu’un terroriste peut vous valoir une peine d’emprisonnement.
Pendant ce temps, le conflit armé se poursuit entre l’armée turque et le PKK, le groupe de guerilla kurde.
Les revendications des grévistes de la faim sont les suivantes :
- Cesser le feu et recherche sérieuse d’une solution politique au Kurdistan, solution qui passerait par une forme d’autonomie fédéraliste
- Légitimité de la langue kurde dans l’espace public, dans l’instruction publique, dans les administrations
- Libération de Abdullah Öcalan, le leader historique du PKK, emprisonné depuis 1999.
Les grèves de la faim ont une longue histoire dans les prisons turques. Au moins 144 prisonniers y ont laissé leur vie depuis 1980, d’après l’Association turque des droits de l’Homme IHD. Combien mourront cette fois-ci, si le gouvernement islamo-libéral-réac de Recep Tayip Erdoğan ne fait rien ?
Ahmet, un militant lyonnais, rappelle que « en 1982, lors d’une grève de la faim de cadres du PKK, le premier est mort au bout de 52 jours. Le deuxième au bout de 60 jours. »
Que faire ?
On peut d’ores et déjà télécharger et faire signer une pétition.
Et puis, à Lyon, on peut surtout aller au meeting qui se tiendra
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