Sur le « coût du travail »...

1463 visites
4 compléments

« Coût du travail, coût du travail »… toujours la même rengaine pour légitimer des exonérations de charges patronales, une fiscalité pour saigner à blanc le brave populo et de nouvelles attaques venant spolier un peu plus les classes laborieuses.

Qu’on s’entende bien, il est hors de propos ici de vouloir proposer de nouveaux remèdes plus efficaces contre les délocalisations ou le chômage de masse. A vrai dire, cela a bien peu d’importance ! Il s’agit simplement de soulever un problème bien plus fondamental qui n’est autre que celui de la confiance aveugle que la démocratie voue à ses acteurs, que ce soit les gouvernements ou les parlementaires à leurs bottes… Et du silence religieux des masses qu’ils dirigent... Et les quelques syndicats qui appelleront à une énième marche dans les rues aux cris de « pas contents ! » n’y changeront finalement pas grand-chose ! Au mieux une petite grève qui paralysera une rue piétonne… Elle est belle la contestation ! Il n’y a en effet plus grand-chose à attendre de ceux qui se disent nos sauveurs, syndicalistes ou chefs de parti…. Des beaux parleurs qui viendront après ça condamner la moindre révolte, émeute, ou le moindre saccage qui ne seraient pourtant que les légitimes réponses à la violence vécue par la plupart d’entre nous…la misère des classes populaires comme ils disent ! Celles là même qu’ils méprisent dès que les maux se transforment en rage…

Il serait pourtant tellement bon de jeter un nouveau pavé dans la marre ! Car comment rester de marbre en entendant parler de coût du travail ? Si le travail coûte, alors détruisons-le ! Mais il semblerait au contraire que le travail rapporte, et qu’il rapporte gros même ! Certes, pas vraiment aux travailleurs, mais là c’est encore un autre débat… Quoi qu’il en soit, cette vision très patronale qui voudrait que le travail ait un coût, n’est que le miroir du vol que les propriétaires orchestrent depuis que le capitalisme est devenu règle d’or ! Il existe bien en revanche un prix du travail, que seuls les travailleurs eux-mêmes, redevenus alors pleinement propriétaires de leur outil, peuvent encore fixer en fonction des besoins de la société. Car le travail n’est juste et légitime que s’il n’est au service que d’une société égalitaire... et non au service de quelques propriétaires ! Sinon c’est ce que nous appelions autrefois esclavage et que l’on nomme aujourd’hui salariat...

A vrai dire, ces questions scientifiques ne nous intéressent guère ! Elles ne sont que le jeu de ceux qui se croient les savants de ce monde ! Mais il est tellement insupportable de se sentir dépossédé à ce point : volés depuis des dizaines, des centaines, des milliers d’années - que sais-je ? - les travailleurs écouteront-ils encore les discours de ceux qui à nouveau viennent leur dérober les miettes qu’il leur reste pour vivre ?

Il est temps de ne plus consentir !

Nous n’avons plus à vous offrir sur un plateau que notre colère et notre rage !

Notre révolte, calme Vésuve, peu à peu se réveille…

Vive l’Anarchie !

La suite à lire sur : http://lesjardinsdecaz.wordpress.com/category/billets-dhumeur

P.-S.

Lire aussi la réponse de l’auteur à certains commentaires ci-dessous : Sur le “coût du travail”… (2)

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

  • Le 3 février 2012 à 02:56, par Un petit bout de la masse...

    « Le silence religieux des masses qu’il dirige »... La masse comme tu dis, reprenant là un élément de langage du discours dominant, ce qui n’est pas le moins choquant dans ton article, la masse serait donc silencieuse ? Et donc bête, si l’on comprend ton sous-entendu. Il faut avoir bien peu côtoyé de travailleurs pour écrire une chose aussi niaise et passe-partout. Des générations de militants se sont cassé le nez sur des travailleurs qui ne leur avait rien demandé, qui ne pensaient pas comme eux, qui se méfiaient d’eux et de leur opportunisme politique (et je ne pense pas qu’aux syndicats réformistes, mêmes les militants plus radicaux ne sont pas dénués d’arrières-pensées idéologiques et pensent en terme d’image). Ne crois-tu pas que, si elle se tait parfois, cette soit-disant « masse », c’est parce qu’il ne lui reste plus que sa parole, et qu’elle espère au moins ne pas se faire voler ça ? Et lorsque certaines personnes décident de se battre dans leur entreprise avec les syndicats, même si elles sentent bien qu’elles confient leur sort à des marchands d’adhésions adorateurs de l’ordre et de la hiérarchie, peut-on leur en vouloir de combattre un ennemi avec l’aide d’un faux-allié ? Est-ce que se battre au quotidien pour une amélioration de ses conditions de travail empêche de se battre pour une abolition du salariat et une société égalitaire ? Ce chantage permanent qui consiste à mettre d’un côté les « justes » qui brulent une poubelle et tague un distributeur de billets (je n’en ai encore vu aucun détruire le travail... pas si facile de détruire une notion), et de l’autre les « compromis » qui essaient de se débattre au quotidien en pactisant parfois avec les syndicats institutionnels, de la part de certains braillards se réclamant de l’anarchie c’est assez fatiguant.
    Tout comme les syndicats dominants qui condamnent les émeutiers, tu condamnes les salariés pragmatiques, ceux qui savent que crier « vive l’anarchie ! » n’a jamais rempli un panier de commissions. Et je pense que l’échec de plusieurs initiatives alternatives trouve hélas dans ce manichéisme une de ses pierres d’achoppement. Nous savons pourquoi nous désirons tendre vers l’anarchie, mais si nous ne savons pas comment, rien ne sert de brailler des slogans tout faits aux oreilles de ceux qui ne savent pas non plus comment résister. Car sinon, oui, ils risquent peut-être d’écouter encore longtemps, sans en être aussi dupes que tu crois, à mon avis, « les discours de ceux qui à nouveau viennent leur dérober les miet­tes qu’il leur reste pour vivre ». Car entre deux tribuns qui se masturbent avec de belles phrases, je veux dire un candidat quelconque et quelqu’un comme toi, ils choisiront le plus souvent celui qui a une prise concrète sur le réel, et non pas celui qui les incitent à tout brûler en restant caché derrière son drapeau noir.
    Lorsque je te lis j’entends : « Ah qu’il beau ce »brave populo« lorsqu’il s’émeute et qu’il se fait tabasser et emprisonner par la flicaille, là on a envie de le défendre ! Mais qu’il est laid lorsqu’il va bien sagement en troupeau à son travail ! »
    Mais peut-être bien qu’il t’em... ce « brave populo », qui sait ?

    Cordialement ou presque,

    Un sympathisant de l’anarchie.

  • Le 2 février 2012 à 13:34, par JdeCaz

    Pour répondre à Pierre, je me suis permis de compléter ce billet par un autre à consulter ici.

    Libertairement !

  • Le 2 février 2012 à 06:39

    Ce qui côute cher dans le travail, c’est le patron.

  • Le 31 janvier 2012 à 14:07, par Pierre

    Vive l’anarchie, certes… La révolte, certes… La colère, sans aucun doute. Oui, en faisant attention, car le vacarme de la violence ne propose pas davantage de sens au vide silencieux des masses.
    Les questions que cet article se refuse d’aborder, parce que prétendument scientifiques, sont bien celles qu’il faut se poser. En premier lieu parce que ces questions n’ont strictement rien de scientifique. Ce sont celles de notre quotidien, elles nous concernent tous. De ce fait, nous devrions pouvoir nous les approprier si nous ne voulons pas être des dépossédés subissant leur vie. Voilà pourquoi il est nécessaire de désacraliser les autorités politiques, scientifiques, économiques, religieuses… qui tendent à nous dépouiller de nos existences et du questionnement qui va avec.
    Une société engendre des dépossédés lorsqu’elle est habitée par des hommes et des femmes qui ne fabriquent qu’une infime part de ce qu’ils utilisent : discours, aliments, outils, vêtements, médicaments, habitat… Qui est capable de produire une ampoule électrique ? Un vélo ? Un antibiotique ? Nous sommes dépendants les uns des autres. Et cette dépendance devient insupportable quand elle est associée à la subordination (contrainte ou volontaire).

Publiez !

Comment publier sur Rebellyon.info?

Rebellyon.info n’est pas un collectif de rédaction, c’est un outil qui permet la publication d’articles que vous proposez. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment être publié !
Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir
via le mail contact [at] rebellyon.info