Sur les Gilets Jaunes, l’État et le fascisme : lettre d’Antonin Bernanos

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Incarcéré depuis près de 6 mois, Antonin Bernanos nous fait parvenir une lettre depuis la prison de la Santé.

Je vous écris depuis la maison d’arrêt de la Santé, où je suis incarcéré dans le cadre d’une procédure judiciaire ouverte le 18 avril dernier à l’encontre de plusieurs personnes et militants antifascistes, suite à une confrontation ayant opposé des antifascistes à des militants d’extrême droite. Cela fait près de six mois que je suis enfermé, six mois au cours desquels j’ai subi différents types de pressions de la part de l’institution judiciaire et de l’administration pénitentiaire. J’ai dans un premier temps été écroué à la maison d’arrêt de Fresnes, où la direction m’a placé sous le régime de l’isolement médiatique en raison de mon appartenance à des « mouvances radicales et violentes d’extrême gauche ». J’ai été ensuite transféré du jour au lendemain à la Santé, en transit pour un transfert dans un établissement sécurisé en dehors de l’Île-de-France — puisque je bénéficierais, selon la direction interrégionale des services pénitentiaires de Paris, de « soutiens extérieurs pouvant nuire à la sécurité des établissements franciliens ». Par ailleurs, il y a deux mois, la juge des libertés et de la détention en charge de mon dossier a ordonné la fin de ma détention provisoire et ma remise en liberté, décision aussitôt annulée par une cour d’appel aux ordres du parquet de Paris, qui a mobilisé son attirail judiciaire pour empêcher ma libération. Cet acharnement, assez typique de la justice et de l’administration pénitentiaire, est exercé à mon encontre alors que toutes les autres personnes incriminées ont été libérées et placées sous contrôle judiciaire, et qu’il n’existe aucun élément dans le dossier permettant de m’associer d’une quelconque façon à l’affrontement. Aucun élément, sauf la déclaration d’un militant identitaire, Antoine Oziol de Pignol, hooligan du Kop of Boulogne, au sein du groupe de la Milice Paris, militant actif de Génération identitaire, et proche du groupuscule nationaliste des Zouaves Paris, avec qui il était au moment de l’affrontement. Ce dernier a donc porté plainte et s’est constitué partie civile, affirmant reconnaître des militants antifascistes parmi les auteurs des violences dont il aurait été victime, et déclarant que je faisais partie du groupe qui a mis en déroute ses camarades et lui-même le soir des faits.

La suite à lire sur : https://paris-luttes.info/sur-les-gilets-jaunes-l-etat-et-le-12695

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