La plus sérieuse tentative de renversement du
président-dictateur Idriss Deby depuis son arrivée au
pouvoir en 1990. Ce dernier a été formé en France à
l’Ecole de Guerre de Paris avant de faire un coup
d’Etat avec l’appui de la France et du Soudan avec en
toile de fond des enjeux pétroliers. Il s’est fait
connaître ensuite pour des expéditions punitives, des
viols, des tortures, des enlèvements, des massacres
ethniques perpétrés par ses hommes... En 2001 et
2006 il est élu en fraudant massivement avec
l’approbation de la France.
Durant ce mois de janvier, une coalition de
ses opposants a tenté de le renverser avec le soutien
du Soudan. Le gouvernement français a alors
réaffirmé son soutien au président-dictateur en
l’appuyant au niveau diplomatique, en l’informant des
mouvements des rebelles, en lui acheminant des
armes, en défendant militairement l’aéroport, etc. La
France a aussi préparé le terrain à une éventuelle
intervention militaire directe en faisant voter au
Conseil de Sécurité de l’ONU une résolution
l’autorisant à intervenir militairement pour soutenir
Idriss Deby. Mais le gouvernement tchadien n’en a
finalement pas eu besoin pour écraser les rebelles.
Une fois de plus, la France a démontré sa volonté de
maintenir au pouvoir la marionnette docile qu’il a mise
en place pour préserver les intérêts français dans la
région. Car le Tchad, en plus d’être riche en
ressources naturelles (gaz, pétrole), sert aussi de
base de stationnement aux militaires français. Elle
permet à la France de pouvoir intervenir rapidement
dans les autres pays voisins au cas où les intérêts
français y seraient menacés.
Les multinationales françaises qui pillent l’Afrique
peuvent donc dormir tranquilles...
Article de l’égalité économique et sociale de mars 2008
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