Une journée éprouvante : à 13h30 un premier cortège part de la fac « Uni-Mail » récemment occupée pour rejoindre à le départ de la manif’ officielle, place Neuve.
Là se mélangent des orgas institutionnelles, des brigades de clowns, batuc’, des gens commencent à se masquer. La manif part en direction du centre ville.
Très vite, des vitrines sont cassées (hôtels de luxes, bijouteries ...), des slogans marqués sur les murs, des voitures de luxes incendiées. Puis une charge de flics lance le début de plusieurs heures de course poursuite.
En infériorité numérique (environ 5000) face à une armada surorganisée de poulets bourrés aux hormones, la manifestation est dispersée, toute tentative de regroupement étant neutralisée rapidement (et violemment). Désormais l’une des principales préoccupations pour les manifestants est de se sortir de ce merdier. Mais les opposants n’ont pas dit leur dernier mot.
Les organisateurs décrètent la fin de la manif’ mais une part non négligeable de manifestants prennent la route du parc des Cropettes. Là-bas, à proximité d’un quartier populaire, le face-à-face recommence. De nombreux jeunes nous rejoignent alors.
C’est à l’aide d’un gazage massif et de l’utilisation de plusieurs canons à eau que la résistance cédera. Un groupe de manifestants est isolé. Un autre tente une barricade enflammée (avant d’être eux-mêmes dispersés au bout d’ un quart d’heure).
Les flics entourent le parc, ressortent lacrymos et tonfas et traquent les irréductibles jusqu’à la gare où la violence atteint son apogée (tazers, balles en caoutchouc en tirs tendus, gaz assez forts ...).
Globalement, on peut clore ici la manifestation. Il y aurait beaucoup d’arrestations. Nous ne sommes pas en mesure d’apporter plus de précision pour le moment, la situation est très confuse.
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