Vendredi 28 septembre s’est tenu le 7^e Forum Economique Rhodanien. Le pôle de traçabilité qui fait partie du Sillon Rhodanien nouveau concept développé par Bertrand Lazare, a trouvé un nouveau nom : RHONEALLEY ...

Ce projet unit le territoire du Rhône et le canton du Valais : ça y est, les industriels lancent la grande messe du développement durable sur le couloir Rhodanien (qui s’y prête géographiquement). On est tout de suite rassuré ; le pôle de Valence va candidater pour être centre national RFID (radio-identification). Un second bâtiment de 2500 mètres carré dont 600 mètres carré seront consacrés au Laboratoire RFILab . « On table sur un chiffre d’affaire de 450 000 euros à 700 000 euros ». Le crédo de la création d’emploi va bientôt être entonné.

 Comment est défini la RFID par le Dauphiné ? « La technologie RFID permet à un lecteur de récupérer à faible distance des informations stockées dans une micropuce, grâce à une antenne imprimée en filigramme ». Creusons un peu.

La technique RFID a fait d’énormes progrès avec les apports intellectuels de l’INPG et avec la collaboration de l’école d’ingénieur l’ESISAR. Cette école d’ingénieur très à la pointe de la collaboration entre la recherche et l’entreprise, a permis de créer un ’’vivier’’ d’ingénieurs. Cette année l’école d’ingénieurs a lancé l’apprentissage en entreprise. Celle-ci donne son optique par des slogans comme :
« Ses moyens vous sont accessibles, sa collaboration vous est acquise. Parce qu’il vous faut sans cesse améliorer vos performance...proposer de nouveaux produits... l’ESISAR vous apporte son concours pour satisfaire vos offres d’emploi ou pour trouver le candidat... ».

Cette offre ressemble fort à une entreprise de traite des esclaves. Mais je vous rassure l’ESISAR a passé un partenariat avec Artisans du Monde Valence... Nous ne céderons pas à un slogan facile.

L’objectif est clairement donné par une autre formation locale dispensée dans cette institution :
La formation spécifique concernant le démantèlement des centrales nucléaires et la gestion des déchets de cette industrie. L’INPG s’est adjoint les services de la CRIIRAD pour cette formation... On est rassuré. Quoi de mieux qu’intégrer le label contestation à l’intérieur du produit intellectuel ! (Je vous rassure vous pourrez poser des questions au responsable de la CRIIRAD au Contre-Grenelle qui se déroule à Lyon.)

Le directeur du projet, Bertrand Lazare, reprend un slogan bien connu et le détourne dans cette société du spectacle « il faut penser local, créer des plus values locales et agir international  » ! Bertrand Lazare traduit le tout par son mot ’’glocal’’. Les antimondialistes locaux doivent être satisfait de Bertrand Lazare qui résume ainsi leur slogan « agir local et penser global ».

 RHONEALLEY se dote d’un nouveau pôle de compétitivité MINALOGIC (peut-être en partenariat avec le pôle microélectronique du Rousset dans les bouches du Rhône). Ce pôle de compétitivité a pour mission d’aider les PME à développer, maitriser et intégrer la RFID dans leur produit ou activité. De nombreux chercheurs doivent trouver de l’emploi dans le secteur. La question de la pollution électromagnétique de la RFID a été mise sur la table au mois de septembre au cours d’une rencontre internationale à l’ESISAR.
Prenant les devants, comme nous sommes habitués avec le développement de Minatec, une réunion internationale conteste pour la forme et de manière à mieux intégrer les aspects dérangeants de cette technique. (La pollution des RFID est comparée à celle du téléphone portable.)

L’ouverture internationale est aussi annoncée avec une autre création régionale pour le développement durable, l’INEED (ROVALTAIN) qui accueillera l’atelier ’’la gestion de l’énergie’’, avec le forum Chine-Europe. Les chinois de l’université Sun Yet Sen ouvrent ’’le dialogue entre les sociétés chinoise et européenne afin de relever les défis du monde contemporain’’. Quel charabia ou novlangue qu’il ne sert à rien de dénoncer ici [1].

 Pour ce qui est de la gestion de l’énergie, RHONEALLEY est bien placé avec l’installation des éoliennes à la centrale de Cruas au pied de la fresque du Verseau qui représente ’’les archétypes fondamentaux liés à l’eau et à l’air’’ dixit la propagande nucléaire. La pollution du Rhône actuelle donne une image de cette liaison...

Les industriels ont pensé à tout, la CCI de la Drôme par le biais de l’INEED (jouxtant la gare TGV) est partenaire du Salon Orizon qui se déroulera le 10 et 11 octobre à Nîmes. Les thèmes de cette année sont le traitement des eaux, la gestion des déchets, la construction durable (éco-construction) et la sécurité du travail dans les méthodes de production. Il faut signaler que l’INEED a mis en place un partenariat avec le commerce équitable. Cette nouvelle industrie intellectuelle est obligatoirement écologique, le salon de Nîmes est organisé’’ dans la foulée du ’’Grenelle de l’environnement’’.

Depuis le travail de recherche de PMO autour du Sillon Alpin on connait le mode de déplacement des ingénieurs : le vélo, écologie oblige.

Le décor est posé, il suffit aux gestionnaires du spectacle d’organiser tout cela. « Tout ce qu’on vit, dans le monde moderne est une représentation, ne passe plus qu’à travers un échange marchand : le ’’spectacle’’ est un rapport social où les relations entre hommes sont médiatises non plus seulement par les marchandises mais par les images » [2].

 La colère qui m’a emporté ces jours-ci devant autant d’hypocrisie s’est cristallisée au moment de découvrir une des applications des RFID : les trieuses de courrier alors que les postiers des centres de tri sont en grève depuis des mois contre (entre autre) la machinisation de leur travail !
Cette trieuse de courrier est construite à Bourg-les-Valence par la multinationale Solystic. Le bestiau en question tel que le décrit François Gillet, directeur du développement, a été construit avec l’apport technique des RFID. La société RITM intègre aussi la RFID dans la machine textile. La société Image est également partenaire de ce projet [3].

 Le décor n’était sans doute pas suffisamment posé pour le journal de propagande patronal « le Dauphiné libéré » qui fait ses grands titres du problème de la nourriture pour cette caste : « Les Français trouvent les prix trop élevés, quelle est la situation en Drôme ? Les fruits et légumes sont TRES CHERS » et comme solution, les AMAP, dont le Daubé font de la propagande.

Les ingénieurs qui sont en train d’inventer une nouvelle pollution au travers des RFID et du Liquide Supercritique ont besoin du masque écologique pour mieux tromper les gogos.

CNT-AIT_VALENCE