AUX FRONTIÈRES ASSASSINES DE L’EUROPE…
Dans les médias, les gouvernants européens parlent de « situation explosive » et de « drame humanitaire » en évoquant les nombreuses personnes qui meurent en tentant la traversée de la Méditerranée.
Agiter l’épouvantail de l’invasion et des réseaux criminels de passeurs permet aux États de justifier leurs politiques migratoires meurtrières tout en se parant d’un vernis humanitaire. L’escalade militaire qui se met en place aux frontières de l’Europe se fait au prétexte de neutraliser les passeurs qui seraient responsables des milliers de mort-es en Méditerranée et ailleurs. Mais ces milliers de noyé-es, électrocuté-es, écrasé-es, ont été tué-es par les États européens qui en renforçant toujours plus la surveillance et le blocage des frontières extérieures de l’Europe rendent les routes pour y accéder de plus en plus dangereuses. Depuis 15 ans, plus de 40 000 personnes sont mort-es aux frontières européennes, dont plus de 2300 depuis janvier 2015. Et chaque jour de nouvelles personnes meurent sur le chemin de l’Europe.
Partout, de nouveaux murs s’érigent, les flics et les militaires se déploient pour empêcher les personnes migrant-es d’entrer en Europe :
À l’Est, tandis que la Macédoine décrète l’état d’urgence et envoie l’armée contre les migrant-es, la Hongrie poursuit la construction de son mur de grillages et de barbelés le long des 175 km de frontière commune avec la Serbie. En Bulgarie, l’État envoie les blindés contre les migrant-es.
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Dans cette interview exclusive réalisée par Montassir Sakhi et Max Fraisier-Roux, Karim Mohamed Aggad revient sur son parcours personnel, son incarcération et sa déchéance de nationalité. Parti en Syrie afin de combattre le régime de Bashar al-Assad et protèger le peuple syrien, l’Etat français...
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