Rappelons cependant quelques vérités essentielles :
Le paiement à la tâche favorisé par les plateformes pour mettre en concurrence les travailleurs vient accroitre les cadences et met en danger les travailleurs ;
L’absence de prise en charge du rnatériel ne permet pas de garantir la sécurité des livreurs (vélo, feux, frein, veste réfléchissante) ;
Si les plateformes de livraison ne contournaient pas le code du travail, le patronat des plateformes aurait une responsabilité pénale lors d’un tragique accident de ce type, et les représentants des travailleurs auraient les moyens d’améliorer les conditions de sécurité au travail ;
Le statut de micro-entrepreneur imposé rend impossible la qualification comme accident du travail, et prive donc les ayant-droit des rnaigres aides dont ils pourraient bénéficier.
Pour toutes ces raisons, ce décès supplémentaire ne peut pas passez inaperçu. Des réponses doivent être immédiatement apportées par les plateformes, dont Deliveroo, qui semblent plus soucieux d’imposer la signature d’accord de branches rétrogrades plutôt que de prendre soin de la santé des travailleurs qui font fructifier leur entreprise. Alors que partout, les travailleurs sont en mouvement contre la réforrne des retraites qui vise à nous faire travailler plus longtemps, nous avons une fois de plus la preuve que pour certains d’entre nous, l’âge de la retraite n’est même pas atteignable.
La CGT apporte sa solidarité aux proches de notre collègue décédé, en espérant que cela n’arrive plus jamais.
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