L’espoir renaît un peu ces jours-ci pour Cesare Battisti : trois heures d’ordinateur ont été concédées, et la censure sur le courrier a pris fin.
Ce n’est pas rien : la censure retenait aléatoirement les courriers de proches très attendus. Avec en sus l’obligation, même pour ses enfants, d’écrire et de lire en italien qui n’est pas leur langue maternelle, cela occasionnait des malentendus qui perduraient sur plusieurs mois, le temps que les différents allers-retours de courriers puissent en venir à bout.
Quand à son activité d’écrivain, voilà plusieurs mois maintenant qu’elle était réduite au minimum, (voir ses courts récits jusqu’ici) depuis que, son dernier ouvrage - c’est à dire le prochain à paraître - étant terminé, celui-ci ne lui était plus d’aucun secours pour continuer d’endurer en silence les mauvais traitements qu’il subissait. C’est à ce moment là qu’il avait décidé, alors a Oristano, en Mars 2020, de commencer à les contester activement.Ensuite, transféré brutalement en Calabre, encore plus loin de sa famille, dans des conditions de détention pire encore, et l’isolement se perpétuant de fait compte tenu de l’impossibilité de se mêler à une population carcérale adverse politiquement et particulièrement dangereuse, l’ordinateur lui était toujours inaccessible.
>Ce n’est pas compliqué : une note pour aider à comprendre la Syrie
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