Tous ensemble le 28 mai à Lyon, pour dire stop aux violences pénitentaires !
Depuis des années, de nombreux cas de violences commises par des agents pénitentaires sont révélées au grand jour. En plus des témoignages accablants des détenus, de leur famille, des associations, de l’OIP, preuves et témoignages s’accumulent. Si pendant longtemps, un système s’est perpétué en toute impunité, aujourd’hui, face au déni judiciaire, aux silences de l’Etat, qui ne cesse de se référer qu’aux versions des agents assermentés, contre celles des familles des détenus, les preuves formelles d’une violence exponentielle, sont révélés même par certains gardiens choqués de la violence de leurs pairs au prix des représailles de leur hiérarchie.
Les prisons françaises n’ont rien à envier à celles des pays que les organisations internationales dénoncent. Si on brutalise en prison, d’aucuns meurent dans les quartiers d’isolements, par manque de soin ; ou suite aux brutalités de gardiens, qualifiées pudiquement de mort suspecte. Au-delà de la loi du silence, ces affaires illustrent d’autres mécanismes qui empêchent d’établir la vérité et concourent à l’impunité. Aujourd’hui, face à l’omerta des pouvoirs publics, à la fébrilité des avocats en charge de leur dossier, les familles des victimes ont décidé de prendre leur affaire en main, et d’occuper la place publique.
Tout comme les familles de victimes de violences policières, elles enquêtent, décortiquent point par point leur dossier, et remettent en cause, par des preuves probantes, les versions officielles concluant à des morts accidentelles, ou par suicide. Face à un nombre explosif de décès, aux pratiques meurtrières, couvert par une omerta et un silence à tous les niveaux, de l’administration pénitentiaire, des policiers et gendarmes en charge d’enquêter sur ces morts, jusqu’au système judiciaire, les familles souhaitent témoigner de la gravité de la situation, et parlent volontiers d’une zone de non droit qui s’est installée dans les maisons d’arrêt, ainsi que dans les Centres de Rétentions Administratives, qu’une prochaine loi Darmanin, toujours plus radicale et répressive, va encore contribuer à aggraver.
Manifestation nationale le 28 mai, 14h à Lyon !
Lyon Anti-CRA, Association Idir Espoir et Solidarité, Association des victimes des crimes sécuritaires
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