Paris : la manifestation parisienne a réuni entre 85 000 et 350 000 personnes. Arrivées place de la Nation, quelques 500 personnes voulant démarrer une manifestation sauvage sont repoussées d’une rue par la police (qui finit par bloquer toutes les issues de la place, dont les bouches de métro). Les manifestant-e-s ont alors tenté de se défendre, lançant des projectiles sur la police, brûlant du mobiliser urbain. La police a alors, de charges violentes en charges violentes relevant de la rafle, procédé à l’interpellation de plus de 300 personnes. 49 d’entre elles font actuellement l’objet de poursuites judiciaires. Pour celles et ceux qui ont refusé la comparution immédiate (une majorité), les procès auront lieu le 6 avril, et le 4 et 5 mai 2009. 9 policiers ont été blessés.
Des témoignages sur Indymédia Nantes : ici, là et là.
Deux communiqués de l’AFP sur Cette Semaine : ici.
Lyon : entre 30 000 et 50 000 manifestant-e-s. Présence d’un bloc autonome composé d’étudiant-e-s et lycéen-ne-s masqué-e-s. Peinture ou fruits et légumes pourris sont utilisés contre des locaux ou la police.
La manifestation sauvage de 200 personnes démarrée place des Terreaux, attaquée en cours par la police (3 arrestations), se réfugie à l’Institut d’Études Politiques, rapidement assiégé par la police. Après leur départ, un rassemblement est organisé devant le commissariat du 7e arrondissement. Au moment du départ en direction du commissariat central de Marius Berliet, la BAC attaque le cortège et arrête deux nouvelles personnes. Les 5 personnes placées en garde-à-vue sortent vendredi et samedi, et sont convoqués devant le tribunal en juin pour les uns et en novembre pour les autres.
Récit de la manifestation, sur Rebellyon : ici.
Récit de la manifestation sauvage et de la répression, sur Rebellyon : ici.
Saint-Nazaire : entre 15 000 et 25 000 manifestant-e-s. En fin de manifestation, vers 18h00, plus d’un millier de manifestant-e-s s’est attaqué aux CRS et gendarles mobiles en faction en voulant rejoindre la sous-préfecture. Barricades, incendies, jets de projectiles, lacrymogènes, ... Une compagnie de CRS a du être appelée en secours de Nantes. Deux policiers sont blessés et 18 personnes sont placées en garde-à-vue. 7 seulement ressortiront libres des comparutions immédiates... Des peines de 4 à 8 mois ferme avec mandat de dépôt ont été distribués pour les 11 autres.
Articles de Presse Océan, sur Cette Semaine : ici.
Nantes : entre 42 000 et 75 000 manifestant-e-s. Affrontements entre manifestant-e-s autonomes et directions syndicales en tête de cortège. Des affrontements en fin de manif entre étudiant-e-s et police. 24 commerces dégradés et-ou pillés. Cocktails Molotov, projectiles, poubelles et cartons enflammés. La compagnie de CRS envoyée à Saint-Nazaire est obligée de rappliquer. 5 arrestations suivies de gardes-à-vue, 3 sont libéré-e-s le lendemain.
Articles de Presse Océan, sur Cette Semaine : ici et là.
Toulouse : dès 5h00 du matin, des barrages sont placés sur les rond-points d’accès aux secteurs portuaires.
Entre 45 000 et 120 000 manifestant-e-s. En fin de manifestation, environ 300 personnes investissent un supermarché pour procéder à une autoréduction (votée par une assemblée générale étudiante), négociée avec le gérant pour pouvoir se passer dans le calme. A la sortir, les gendarmes mobiles et la BAC chargent sans sommations les manifestant-e-s, lesquel-le-s se défendent en construisant des barricades et en lançant des projectiles sur la police. L’émeute s’éteint après une heure d’affrontements. Un policier a été blessé. 3 manifestant-e-s sont envoyés à l’hôpital, deux pour crâne ouvert, et un pour tir de flash-ball dans l’œil (il était encore à l’hôpital dimanche matin). 5 personnes ont été arrêtées et placées en garde-à-vue. Un rassemblement de solidarité avec les arrêté-e-s réunit 200 personnes devant le commissariat central de la ville, puis va bloquer le pont des Minimes, où il y a de nouveaux affrontements.
Communiqué de presse du comité de lutte des étudiant-e-s du Mirail, sur Indymédia Toulouse : ici.
Appel à témoins, sur Indymédia Toulouse : ici.
Bilan des incidents, sur Cette Semaine : ici.
Grenoble : avant la manifestation, deux lycéens sont frappés, arrêtés puis relâchés (quelques heures plus tard) lors du blocage du pont de Catane par une trentaine de lycéen-ne-s, suite au blocage et au débrayage d’un lycée. Entre 35 000 et 70 000 manifestant-e-s. Bloc autonome de 100 à 200 participant-e-s avec voiture sono (trois banderoles devant-gauche-droite). Une douzaine de policiers de la BAC postés des deux côtés du bloc l’on suivi jusqu’à Verdun. Banques, agences d’intérim et immobilières attaquées à la peinture tout au long du parcours. Banderoles sur les ponts, tags sur les murs. Juste avant la place de Verdun, une cinquantaine de personnes vêtues de noir et masquées a craqué de nombreux fumigènes dans le bloc, dont certains ont été balancés dans la cour extérieure du Tribunal Administratif. Arrivé à Verdun, le bloc se dissout. Un jeune homme est tabassé par des flics devant la préfecture, mouvements de foule, des œufs sont balancés sur les flics.
Après vingt minutes de repos, un millier de personnes part en manifestation sauvage en direction de la Bourse du Travail. Pas un policier sur le parcours, juste du soleil, des pétards, de la musique et du foot. Arrivés à la Bourse, celle-ci est occupée et s’y déroule une Assemblée Générale Interprofessionnelle, à laquelle participent de nombreuses personnes de différends horizons politiques, et où sont votées des revendications bien radicales.
A la suite de l’AG, une autoréduction (votée à cette dernière) au Carrefour d’à-côté est organisée. L’action se passe de façon tendue, avec les vigiles, puis les CRS, la BAC et les flics infiltrés. Mais à force de diplomatie, 11 caddies remplis de produits « de première nécessité » ont pu être sortis (il seront distribués le lendemain matin à Caterpillar pour soutenir les ouvrie-r-e en lutte. Deux personnes ont été arrêtées, puis relâchées après une courte garde-à-vue et sans poursuites.
Récit du blocage du pont de Catane, sur Indymédia Grenoble : ici.
Récit et impressions de la manifestation, sur Indymédia Grenoble : ici.
Récit de l’autoréduction à Carrefour, sur Indymédia Grenoble : ici
Strasbourg : entre 11 000 et 35 000 manifestant-e-s. Cortège autonome de 1000 à 1500 personnes, dont 500 en bloc. Dispositif policier écrasant. Face-à-face très tendu entre les manifestant-e-s et la police, à partir de la tentative de blocage de l’autoroute jusqu’au retour à l’université occupée.
Récit de la manifestation tendue, sur Indymédia Nantes : ici.
Marseille : entre 80 000 et 320 000 personnes ont défilé du Vieux Port à Castellane, où des affrontements ont eu lieu entre des manifestant-e-s et la police. 2 personnes ont été arrêtées et un policier a été blessé.
Dans la matinée, des ouvrier-e-s du port ont attaqué et dégradé les locaux de l’entreprise qui les emploie.
Lille : 60 000 manifestant-e-s. Présence d’un bloc autonome (banderoles devant-gauche-droite) organisé par le comité A.-A.A.D.B.R.T.G.(Anarcho-Autonome Action Directe Brigade Rouge Tarnac GRAPO), qui a tapissé les façades de diverses banques, assurances, locaux de le Voix du Nord, de peinture et de fruits et légumes pourris. Des policiers se sont aussi pris de la peinture.
Après la manifestation, une soixantaine de chômeur-euse-s, précaires et étudiant-e-s se sont rendus au supermarché Champion de la rue commerçante Léon Gambetta pour une autoréduction. 6 caddies sont remplis de nourritures, et sont distribués dans la quartier populaire de Wazemmes. Cependant, quatre personnes sont arrêtées. Deux étudiant de Lille-II sont condamnés en comparution immédiate à 12 heures de TIG. On ignore le sort des deux autres personnes.
Récit du bloc autonome lillois, sur Indymédia Lille : ici.
Une réflexion sur le bloc autonome lillois, sur Dissidence Nordiste : ici.
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info