Lundi 21 avril, fin d’après-midi. La CREA réquisitionne trois jours avant deux nouvelles maisons. On récoltera coups, flashball, hôpital, blessures et GAV.
Cela faisait plusieurs jours que des personnes, obligées de quitter très bientôt leur maison précédente, s’étaient installées dans deux belles maisons bien vides. Vouées à la destruction ou à la spéculation immobilière, on sait bien ce que vont devenir ces bat’s.
Dans la matinée, les flics passent une première fois, demandent la preuve de la présence ici. Le ton reste au départ plutôt pas trop tendu, enfin, juste des flics qui parlent à des squatteur-euses, à ce qu’ils considèrent comme la ruine de cette société... Une sorte de mépris poli, avec la menace latente de leurs matraques...Ils reviennent ensuite. Commence alors une longue après-midi. Ils mettent la pression. Un lourd dispositif est déployé. Devant les deux maisons, deux fourgons, six BACeux , dans une des rues adjacentes 8 fourgons de CRS et de CSI , 10 dans une autre rue.
Au bout d’un moment, les soutiens arrivant de plus en plus, ils décident de donner l’ultimatum, « soit on emploie la manière douce et vous sortez de vous même, soit on y va autrement »... Les personnes présentes préfèrent partir d’elles-mêmes, beaucoup d’affaires perso sont là, les enfants, les personnes plus âgées... Le chef des opérations, qui semblait être un commissaire divisionnaire, mais qui n’était pas le coutumier Syndic, exige qu’il y ait au moins une personne qui l’accompagne pour une audition, car les propriétaires ont porté plainte. On lui répond qu’il n’y a pas besoin d’audition, tout est déjà dit. Des véhicules se ramènent petit à petit pour aider à déménager et mettre les affaires en sécurité. Les bleus en profitent pour continuer à mettre la pression, comme à leur habitude. « Ça » demande de rester sur le trottoir, alors que près de 40 personnes sont là, « ça » menace de mettre des amendes de circulation... Bref, « ça » prend la tête quoi. [...]
>Grande réunion publique. Hébergement : Luttons pour les droit oubliés
Arrêt du plan froid, délai pour obtenir un titre de séjour aberrant, remise à la rue des jeunes majeurs à 21 ans, Des dizaines de mineur.es non accompagné.es à la rue, famille et enfants sans hébergement d’urgence, contrôles de police devant les lieux d’hébergement, RSA conditionné, expulsions...
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