Mercredi 19 mars, 18h30
au Théâtre de l’Elysée, 18h30 > 22h
14 rue Basse Combalot, Lyon 7e (Metro/Tram Guillotière)
entrée libre sans réservations
Travailleuses et travailleurs du sexe
Hier et aujourd’hui, les TDS en lutte(s)
« Personne n’a le droit de me dire que ce n’est pas un travail. Personne n’a le droit d’interpréter pourquoi je fais ce métier-là. Personne n’a le droit de me faire taire. Personne n’a le droit de raconter mon histoire à ma place. » Déborah Costes
Rencontre avec les écrivaines
Fabienne Juhel – « Les Putes sont des hommes comme les autres » (éditions Goater) –
et Déborah Costes – « Reprendre corps » (Editions Globe) –
et des membres des associations CABIRIA et Hélice.
+ Projection du film « Les prostituées de Lyon parlent » (1975, 46 minutes) de Carole Roussopoulos.
Il y a 50 ans, celles qu’on appelle alors « les prostituées » lyonnaises occupent l’église de Saint-Nizier pour protester contre le harcèlement policier. Elles dénoncent les procès-verbaux policiers à répétitions qu’elles subissent et réclament le droit à la Sécurité sociale en contrepartie des impôts qu’elles payent et des sommes importantes que leurs amendes rapportent à l’État. L’action inspire des mouvements dans d’autres villes de France et jusque dans d’autres pays.
La cinéaste militante féministe Carole Roussopoulos filme l’occupation. Dans son film « Les prostituées de Lyon parlent », les femmes confient à la caméra leurs histoires personnelles, leurs rapports avec la société, leurs conditions de travail et leurs revendications.
2025, à l’occasion des 50 ans de cette mobilisation historique, Fabienne Juhel publie « Les Putes sont des hommes comme les autres », roman qui relate cette révolte dans la France des années Giscard, de l’adoption de la loi Veil sur l’I.V.G. et des idoles Seventies.
Dans « Reprendre corps« , Déborah Costes révèle, avec une colère et une verve qui rappelle les premiers textes de Virginie Despentes, le travail du sexe dans toute sa complexité, la précarité et la maladie, comme un manifeste de lutte, loin des clichés et des fantasmes.
Avec les deux autrices nous échangerons également avec des membres d’associations qui oeuvrent à l’accompagnement global (social et juridique) des travailleuses et travailleurs du sexe sur les questions d’accès à la santé, à la prévention et à la sensibilisation afin de lutter contre les violences et les exclusions.
La projection du film, en deuxième partie de soirée (vers 20h30), sera introduite par des acteurices de l’époque, notamment le Père Christian Delorme qui était présent en 1975 pour soutenir les revendications des travailleuses du sexe.
« Les prostituées de Lyon parlent » (1975, 46 minutes) de Carole Roussopoulos : Au printemps 1975, quelque deux cents femmes prostituées occupent l’église Saint-Nizier à Lyon. Rieuses ou craintives face à la caméra de Carole Roussopoulos, ou dissimulées maladroitement, elles témoignent en tant que « femmes et mères » pour exiger que cesse le harcèlement policier, fiscal et social dont elles sont victimes. À l’extérieur de l’église, des moniteurs vidéo retransmettent les débats pour les passants, des hommes pour la plupart.
Soirée animée par la librairie Terres des Livres et l’association Cabiria,
et organisée par la librairie et l’association Pour la suite du monde.
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